Tribunal de grande instance de Ouesso : le sort de trois présumés braconniers sera connu le 24 novembre

Devant les juges de la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Ouesso, ces trois présumés braconniers pris en flagrant délit avec 35 kg d’ivoires sont poursuivis pour détention, transit, commercialisation des trophées d’espèces animales intégralement protégées. Le parquet était très sévère au cours de cette audience publique où les présumés trafiquants ont évité toutes les questions des juges, a-t-on appris d’un communiqué de presse. « Ils ont fini par reconnaître les faits. Jules Bonzenga aurait été le collecteur d’ivoires pendant ses activités de braconnage. Il aurait sollicité les prestations d’Oscar Yogo qui le mettait régulièrement en contact avec des sujets étrangers. Ils sont toujours en détention provisoire, en attendant le délibéré prévu pour le 24 novembre 2016. Ces prévenus risquent des peines de plus de 5 ans d’emprisonnement ferme », a précisé le communiqué final. 

Pour rappel, cette vague de répression anti-criminalité faunique en République du Congo est le fruit de la collaboration entre la gendarmerie nationale, les agents du ministère de l’Économie forestière ainsi que ceux du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage. En effet, en République du Congo l’éléphant fait partie des espèces intégralement protégées comme le stipule l’article 27 de la loi 37-28 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.

Rappelons que, tout juste après l’arrestation de ces présumés trafiquants le 30 septembre, les agents de la gendarmerie nationale avaient promis de multiplier leurs stratégies pour lutter efficacement contre le trafic et le braconnage dans la zone. Ce qui rejoint également le discours déterminé du ministre de la Justice, condamnant les actes de criminalité faunique mais surtout les affaires de corruption liées à ce fléau.