Vaccination anti-Covid : le G7 veut "avancer ensemble" pour partager les vaccinsUn mois après son arrivée à la Maison Blanche avec la promesse d'un multilatéralisme aux antipodes des années Trump, le président démocrate a retrouvé les dirigeants de France, du Royaume-Uni, d'Allemagne, d'Italie, du Japon, du Canada et les chefs de l'Union européenne pour une visioconférence dominée par la réponse à la pandémie, qui a fait plus de 2,4 millions de morts dans le monde. "Il s'agit d'une pandémie mondiale et cela ne sert à rien qu'un pays soit en avance, nous devons avancer ensemble", a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le pays assure la présidence tournante du G7, en ouvrant la réunion. "Nous voulons nous assurer que nous distribuons nos vaccins à prix coûtant autour du monde, et que tout le monde soit vacciné, afin que le monde entier puisse surmonter cette pandémie ensemble", a-t-il ajouté. Les grandes puissances ont lancé, avec des succès divers, des campagnes de vaccination massive contre le coronavirus pendant que les pays défavorisés restent à l'écart du mouvement. Après avoir commandé d'énormes quantités de doses sans savoir si ces vaccins seraient efficaces, les pays riches vont se retrouver avec des centaines de millions de doses excédentaires à leur disposition. Lors de la réunion, Joe Biden a promis quatre milliards de dollars pour le dispositif onusien Covax, piloté par l'Organisation mondiale du Commerce que les Etats-Unis viennent de réintégrer. Ce programme vise à fournir cette année des vaccins anti-Covid à 20% de la population de près de 200 pays et territoires participants, mais il comporte surtout un mécanisme de financement qui permet à 92 économies à faibles et moyens revenus d'avoir accès aux précieuses doses. L'UE doit annoncer le doublement de sa contribution à Covax, à un milliard de dollars, et une contribution de 100 millions d'euros d'aide humanitaire en faveur de la campagne de vaccination en Afrique. De son côté, l'Allemagne, qui a déjà contribué à hauteur de 600 millions d'euros, met 1,5 milliard d'euros supplémentaires à disposition de Covax, de l'OMS et d'autres pour financer vaccins, médicaments et tests, a indiqué le ministre des Finances Olaf Scholz dans un communiqué. Boris Johnson, qui peut se targuer du succès de sa campagne de vaccination, a promis de redistribuer la plus grande partie de ses surplus via Covax. Mais son gouvernement, pressé de sortir d'un troisième confinement très dur, veut donner la priorité à sa population. Le président français Emmanuel Macron, jugeant "insoutenable" que les pays pauvres soient délaissés, a plaidé dans le Financial Times pour que les pays riches envoient 3% à 5% de leurs doses disponibles à l'Afrique très vite. Julia Ndeko avec AFP |