Les Dépêches de Brazzaville



Vie associative : Alto Afrique-Enfants lance ses activités


Dans son mot de circonstance, Todd P. Haskell a rappelé que la loi américaine cherche à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes en général et celle des femmes et des enfants en particulier. C’est dans ce cadre que son pays finance ce projet. L'ONG Action pour la lutte contre la traite des enfants de l’Afrique de l’ouest et du centre (Alto) et les Etats-Unis, a-t-il dit,  prévoient renforcer les capacités de la société civile et de tous les partenaires en République du Congo dans cette lutte. Des activités de prévention, de sensibilisation et d’identification seront menées à la fois  à Brazzaville et à Pointe-Noire et seront suivies des consultations psychologiques et médicales. «Je vous encourage tous à poursuivre vos efforts pour multiplier les enquêtes, les poursuites et les condamnations de trafiquants. Les États-Unis sont déterminés à travailler avec le Congo dans vos efforts de lutte contre la traite. La lutte contre la traite des personnes ne devrait pas seulement être l’affaire d’Alto tout seul. Ce travail devrait être une affaire de tous, travailleurs sociaux, journalistes, policiers, magistrats et avocats. J’aimerais aussi réitérer l’appui et le soutien des États-Unis d’Amérique au gouvernement de la République du Congo dans la lutte contre la traite des hommes », a-t-il déclaré.

Pour sa part, Paraiso Paka Abdou Raimi Vincent a reconnu l’existence du phénomène de la traite des personnes au Congo. Des textes, des lois, des accords et conventions ont été  rédigés, signés ou ratifiés mais le pays fait son entrée en 2017 sur la liste noire de catégorie n°3 du département d’État américain. «La traite des personnes constitue un crime aux droits de l’homme. Pour y faire face, il faut que les lois, les textes et les accords dans la théorie comme dans la pratique soient respectés et mis en application contre ces bourreaux. Que les victimes trouvent réparation et qu’elles soient protégées de façon particulière étant donné certaines vulnérabilités auxquelles elles sont sujettes », a-t-il indiqué.

Répondant à la presse, Sylvie VivianeTchignoumba Mouanza, première présidente de la Cour d’appel de Pointe-Noire, a émis le vœu de voir les victimes saisir la justice afin que les personnes responsables de la traite des humains soient punies conformément à la loi. «La République du Congo dispose des textes qui sont assez bien faits en la matière. Ainsi, en plus de la loi Potignon, il y a aussi le code pénal. Le problème de l’impunité des auteurs de la traite se situe à plusieurs niveaux. En ce qui concerne la justice, celle-ci ne peut se saisir elle-même, il faudrait que les victimes saisissent les juridictions compétentes en vue de dénoncer les faits de traite des humains », a-t-elle signifié.

                                                                           

 


Séverin Ibara

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: La tribune officielle de la cérémonie