Les Dépêches de Brazzaville



Vie des institutions : le chef de l’Etat interpelle le parlement


À la fin de l’audience, le président du Sénat et de l’Assemblée nationale se sont prêtés aux questions des journalistes. « Le chef de l’Etat devrait de temps à autre se retrouver avec les gestionnaires des différentes institutions, histoire de faire le point de la marche du pays, d’apprécier ce qui a été fait et de voir dans quel sens on doit engager la République ». 

 Par ailleurs, a rappelé le président du Sénat, le 30 décembre 2017 s’inscrit dans l’histoire du Congo comme une date importante, à partir de laquelle le président de la République avait pris l’engagement devant la représentation nationale, devant la République et le monde, d’ouvrir une autre page de la gestion de l’Etat.

 Il avait, à cette occasion, stigmatisé les antivaleurs. « Il dit avoir entendu les populations, leurs plaintes, leurs dénonciations et en avoir pris bonne note, pour faire que les choses ne soient plus jamais comme avant », a commenté Pierre Ngolo. Pour le président du Sénat, ce discours avait marqué la renonciation aux pratiques qui ne contribuaient pas à faire évoluer la société congolaise.

 

« La désignation de Pascal Tsaty Mabiala n’est pas un acte arbitraire »

Abordant la question du rejet de Pascal Tsaty Mabiala comme chef de file de l’opposition par sa famille politique, le président du Sénat a déclaré : « Le chef de file de l’opposition est un organe institué par la Constitution. Pour occuper ce poste, la loi définit les conditions. Il faut que le parti dont on est issu soit représenté au parlement.  L’UPADS dont Pascal Tsaty Mabiala est le premier secrétaire est le seul parti de l’opposition efficacement représenté au parlement. Peut-on contester la loi ? La désignation de Pascal Tsaty Mabiala n’est pas une volonté d’un pouvoir. Ce n’est pas un acte arbitraire », a-t-il conclu.

« Nous sommes envahis par le mensonge des réseaux sociaux »

De son côté, le président de l’Assemblée nationale pense que le message du chef de l’Etat du 30 décembre 2017 n’a obtenu aucun répondant de la part des institutions, alors que, a-t-il renchéri, qu’il était fondateur et capital. Le chef de l’Etat, a-t-il indiqué, a rappelé ce fait et nous a interpellé dans ce sens.

 « Nous sommes aujourd’hui assiégés par les mensonges des réseaux sociaux et il n'y a aucune réplique, que ça soit au niveau de notre parti, que ça soit au niveau des partis alliés, il y a un silence de mort comme si on se reprochait de quelque chose alors que nous n’avons pas à rougir de notre bilan. On a fait beaucoup de chose dans ce pays », a déclaré Isidore Mvouba, avant d’annoncer la reprise des discussions avec le FMI dans la perspective de conclure un programme de relance économique. « Dans les jours qui viennent, nous sommes sûrs de conclure avec le FMI et d'avoir quelques moyens pour redresser la situation », a-t-il déclaré.

 

 

 

 

 


Roger Ngombé