Les Dépêches de Brazzaville



Vie des partis : L’opposition radicale demande la suspension du processus électoral


 « Le gouvernement vient de convoquer une concertation politique à Ouesso, sans nous associer. Même s’il savait bien notre position, il aurait pu nous contacter d’abord, afin que nous donnons notre point de vue. Nous sommes très indignés », a affirmé Christophe Moukouéké, porte-parole de la coalition.

Selon les opposants, n’ayant pas été associés à la concertation politique de Ouesso, ils refusent de participer aux prochaines élections. Ils excluent cette fois une autre concertation alternative, à l’image du dialogue de Diata, qu’ils ont organisé en parallèle à celui tenu par le gouvernement à Sibiti.

Pour ce collectif, la réunion de Ouesso, organisée sans consensus préalable avec l’ensemble des acteurs politiques, n’apportera aucune solution aux vrais problèmes des congolais.

 « Les concertations qui se succèdent les unes après les autres, tels des leitmotivs, à la veille de chaque élection sont la preuve que rien de sérieux et de durable ne sort de ces rencontres. Pour éviter que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets, le collectif lance un appel à l’endroit du chef de l’Etat de sursoir toutes opérations relatives aux élections législatives de 2017 », ont-ils affirmé dans une déclaration rendue publique à cet effet.

Ces opposants soulignent qu’avant d’engager le processus électoral, le gouvernement devrait avant tout organiser un dialogue national sans exclusif, regroupant les acteurs politiques de toutes obédiences.

Ce dialogue, selon eux, devrait poursuivre, entre autres objectifs : apaiser la tension politique dans le pays ; apporter une solution politique à la crise du Pool ; revoir la gouvernance électorale et réconcilier les Congolais.

 


Firmin Oyé