Les Dépêches de Brazzaville



Violences : le Parlement autorise la création d’un centre de réhabilitation des femmes victimes


Établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, le centre Mouebara est placé sous la tutelle du ministère en charge de la Promotion, de l’Intégration de la femme au développement et de l’Economie informelle. Situé à Brazzaville, ce centre a pour mission d’assurer la protection, la réhabilitation ainsi que la réinsertion des femmes et filles victimes des violences.  

Selon le gouvernement, sa création est la réponse aux engagements internationaux, régionaux et sous-régionaux pris par la République du Congo. « Ce centre va fournir une assistance psychologique ainsi qu’il assurera un service d’écoute, d’accompagnement et de réinsertion. Il sera donc le lieu polyvalent où les femmes et les filles victimes de violences sont susceptibles de trouver réponse à leur détresse. Cette importante structure permettra de réhabiliter les femmes et filles traumatisées, grâce au travail des équipes spécialisées », espère-t-on.

Outre cette loi, l’Assemblée nationale, de son côté, a adopté une dizaine d’affaires sur la trentaine inscrite à l’ordre du jour de la première session ordinaire budgétaire de la quinzième législature.  Parmi les affaires approuvées, figure le budget de la représentation nationale exercice 2023 qui s’élève à la somme de 18 660 000 000 milliards FCFA, ainsi que celui de l’Etat de l’année prochaine.

Les députés ont, par ailleurs, autorisé la ratification du traité portant création de l’Agence africaine du médicament. Elle aura pour mission d’amener les Etats membres de l’Union africaine à améliorer leur système de réglementation et de contrôle, à lutter contre les médicaments falsifiés et à proposer à la population des produits médicaux de qualité sûre sans risque et efficace. A ce titre, l’agence se chargera de faciliter une réaction coordonnée à l’échelle continentale lors des crises sanitaires et proposer des conseils scientifiques sur des médicaments susceptibles de prévenir, diagnostiquer ou traiter les maladies à l’origine de cette crise. Elle devrait aussi harmoniser la réglementation dans l’enregistrement des médicaments en aidant les pays à se conformer aux meilleures et aux normes internationales tout en renforçant la lutte contre les médicaments et produits médicaux de mauvaise qualité et de contrefaçon ; favoriser la création d’un environnement propice à la promotion continentale des médicaux, de vaccins afin d’atténuer le risque de pénurie de médicaments et de dispositifs médicaux critiques.

Patronnant la cérémonie de clôture, le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, s’est félicité de l’adoption de ces lois dont celle relative au contrat de partenariat public-privé ainsi qu’à l’organisation de la Cour des comptes et de discipline budgétaire. Il est également revenu sur l’importance du budget de l’exercice 2023.

« En adaptant le budget de l’Etat exercice 2023 compatible aux exigences du FMI, nous devons garder à l’esprit les difficultés évoquées par le gouvernement pour implémenter cette loi de finances. Le redressement de l’économie nationale, on l’a compris, passe naturellement par le rétablissement des équilibres macroéconomiques. C’est en fait une œuvre de longue haleine qui demande abnégation, courage et résilience. C’est pourquoi, l’institutionnalisation d’un nouveau cadre juridique portant sur l’organisation de la Cour des comptes et de discipline budgétaire est opportune », a indiqué Isidore Mvouba.

Il a, enfin, salué l’appui budgétaire triennal obtenu auprès du groupe de la Banque mondiale lors du récent séjour à Washington du président la République. Selon lui, le Congo devrait bénéficier d’ici à la fin de l’année de la première phase de cet appui, estimée à 33 milliards FCFA.


Parfait Wilfried Douniama