Voie publique : les épaves de véhicules résistent aux autorités municipales
La municipalité de Brazzaville a lancé, le 11 mai dernier, une action dénommée : « Brazza cent jours : rendons le sourire à notre ville capitale ». Une noble initiative dont le premier volet est le bouchage de trous sur les chaussées. Les citoyens se demandent à quand la réponse à l'épineux problème des épaves de véhicules abandonnés sur certaines voies. Des carcasses des voitures fourgonnettes, dédiées au transport de marchandises, servent de cadre propice aux actes de vandalisme, de banditisme, de racket. Certains citoyens mal intentionnés les utilisent comme des abris pour tendre les embuscades aux passants.
À certains endroits de la ville, les épaves de véhicules rendent la circulation difficile avec des risques d’accident. « Cette carcasse de voiture nous empêche de voir le moyen qui vient de l’autre côté. Si vous n'êtes pas vigilant au volant, vous ferez un accident », déplore un taximan au quartier Mpissa, à Bacongo. Hormis les automobilistes, les petits commerçants se pleignent aussi de la présence de ces engins négligés. « Les propriétaires de ces voitures abandonnées ne sont pas inquiétés. En plus ils ne paient aucune taxe à l’Etat pour l’espace occupé. Il est même mieux que ces espaces soient occupés par les vendeurs qui peuvent payer des taxes et maximiser les recettes de la mairie », lance Marlène Bouetoutelamio, une vendeuse de friperie au quartier Moukoudzi-Ngouaka à Makélékélé (premier arrondissement). Il est vrai que les autorités municipales n’ont pas cessé de réfléchir sur des mesures à prendre pour régler ce problème d’occupation de la voie publique par des épaves de voitures. L’opération de déguerpissement devrait se faire sans complaisance tout en déterminant et aménageant l’espace dédié aux épaves de véhicules, une fois débarrassées de la voie publique. Rominique Makaya Légendes et crédits photo :Les épaves des véhicules abandonnées sur la voie publique |