Les Dépêches de Brazzaville



Voir ou revoir : « Sex, love and money »


Axel, le personnage principal, est un jeune surdoué de l’électronique à Abidjan. Mais derrière le masque du génie, se cache un homme fracturé, tiraillé entre son talent, une romance avec la douce Angélique et une réalité bien plus sombre : trafic de drogue, patronne mafieuse, dépendance sexuelle. Le film suit sa descente aux enfers, entre choix douloureux et faux-semblants.

La force du film réside dans sa capacité à mettre en lumière un dilemme que vivent de nombreux jeunes africains aujourd’hui : faut-il vendre son âme pour survivre dans un système corrompu ? Ou garder foi en ses valeurs, au risque de tout perdre ? Le regard d’Owell Brown, sans jugement, interroge frontalement la fascination pour l’argent rapide, le sexe comme monnaie d’échange, et les apparences trompeuses sur les réseaux sociaux.

À travers l’histoire d’Axel, « Sex, love and money » lance un avertissement clair : le talent ne suffit pas quand l’éthique fait défaut. La vraie richesse ne se mesure ni en billets ni en conquêtes, mais dans la capacité à faire les bons choix. La jeunesse africaine y trouvera un appel à la lucidité : ne pas confondre réussite et décadence, liberté et prison dorée.

En somme, ce film coup-de-poing mérite d’être vu ou revu, non pour juger, mais pour réfléchir. Il rappelle qu’au-delà des faux rêves de luxe et de pouvoir, il y a toujours un prix à payer et parfois, c’est celui de soi-même. Le film est actuellement en diffusion dans les salles Canal Olympia.


Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

L’affiche du film/DR