Les Dépêches de Brazzaville



Zimbabwe : Robert Mugabe promet une élection libre


« Votez, votez, votez en paix, paix, paix, paix. Nous voulons la paix. Ce sera libre et juste. Nous ne forçons personne à voter dans un sens ou dans un autre », a déclaré Robert Mugabe devant ses partisans réunis pour son ultime meeting. En effet, les Zimbabwéens se rendront mercredi aux urnes pour les élections présidentielle et législatives, après quatre ans d’une cohabitation agitée entre le président, Robert Mugabe, et le Premier ministre, Morgan Tsvangirai.

Les candidats dont les dossiers ont été acceptés sont le président sortant, Robert Mugabe, l’actuel Premier ministre, Morgan Tsvangirai, le ministre de l’Industrie, Welshman Ncube, le leader du Zapu, Dumiso Dabengwa, et le chef du Parti pour le développement du Zimbabwe, Kisnoti Mukwazhe. Six autres personnes, qui espéraient elles aussi participer aux élections présidentielles, ont vu leurs candidatures rejetées.

L’actuel premier ministre, Morgan Tsvangirai, le rival historique du président sortant, qui partage le pouvoir avec lui depuis quatre ans, a appelé à changer la date du scrutin. Il a demandé à la Cour constitutionnelle de reporter le scrutin au 14 août. Il craint, comme de nombreux observateurs, que Mugabe cherche à accélérer la tenue des élections pour éviter une réforme promise depuis quatre ans. De son côté, le président américain, Barack Obama, a appelé le Zimbabwe à mettre un terme au harcèlement de l’opposition et à adopter des réformes pour s’assurer que les prochaines élections générales seraient  libres et crédibles. « Le harcèlement des citoyens doit s’arrêter, et les réformes ont besoin d’avancer de façon à ce que les gens puissent prendre part à un scrutin équitable, libre et crédible », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue sud-africain, Jacob Zuma.

Au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1980, Le président Robert Mugabe a mis en garde contre toute influence étrangère, citant les conséquences des soulèvements égyptiens et libyens. « Regardez ce qui se passe en Égypte. Les peuples ont été trompés et appelés à détrôner leurs dirigeants. Les Égyptiens se battent entre eux et les Occidentaux se contentent d’observer comme s’ils ne savaient pas le mal qu’ils avaient causé », a-t-il déclaré.

Les relations entre Robert Mugabe et les pays occidentaux restent tendues en raison des sanctions internationales décidées en 2002, face aux atteintes aux droits de l’homme et de la violence visant l’opposition.


Yvette-Reine Nzaba