Érosions à Brazzaville : le gouvernement lance les travaux de protection de deux pylônes menacés

Mardi 1 Avril 2014 - 19:17

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le démarrage des travaux pour traiter ces érosions déclarées à Massengo, dans le 9e arrondissement Djiri, et à Mayanga, dans le 8e arrondissement Madibou, a été annoncé le 1er avril par une délégation gouvernementale venue constater les dégâts sur les sites

Composée d'Émile Ouosso, ministre des Travaux publics, de Henri Ossebi, en charge de l’Énergie et de l’Hydraulique, ainsi que des techniciens de la délégation générale aux grands travaux, la délégation a commencé la ronde par le site de Mayanga où une érosion avance à pas de géant, et se situe déjà à environ 2 mètres du pylône. Il s’agit d’un pylône 16 de la ligne à très haute tension (THT) 220 KV, assurant l’interconnexion entre la République démocratique du Congo et la République du Congo, via les postes de Mbouono et Tsélampo.

La délégation a bouclé sa visite de terrain par le ravin de Massengo, précisément au quartier Don Bosco où un impressionnant ravin de plus de 4 mètres de profondeur et 300 mètres de longueur s’est créé. Le pylône menacé par cette érosion est celui qui dessert actuellement le centre-ville de Brazzaville, appelé ligne 30KV. La destruction éventuelle de ces deux installations plongera longtemps une grande partie de la ville dans l’obscurité et portera énormément préjudice à la vie sociale des populations.

À l’issue de la ronde, l’état d’urgence a été décrété pour vite intervenir et mettre à l’abri d’éventuels dégâts qui pourraient survenir. Au niveau de Mayanga, une entreprise a déjà été contactée et devra amorcer les travaux d’urgence incessamment, qui concerneront dans un premier temps, le remblaiement et l’aménagement de l’espace ainsi que la déviation des eaux. S’agissant du ravin de Don Bosco, les travaux préliminaires ont démarré séance tenante devant les membres du gouvernement. Il s’agira également des travaux de stabilisation, en attendant qu’une solution pérenne soit trouvée au niveau de l’État. « Il faut parer au plus pressé car les techniciens en charge du transport de l’électricité nous ont fait savoir que ce pylône alimente le centre-ville de Brazzaville, il faut donc agir promptement en mettant en jeu de gros moyens. Il s’agit donc de stabiliser la situation en attendant que de grandes études se réalisent, pour nous permettre d’aller aux solutions pérennes », a souligné le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique.

Pour le directeur général du bureau de contrôle des bâtiments et travaux publics, Louis Patrice Ngagnon, les travaux de stabilisation pourront durer un mois. «On est en train de reboucher une tranchée ouverte par une érosion, c’est-à-dire qu’on est en train de mener une action ponctuelle pour protéger ce pylône qui est en proie à un basculement. Si l’entreprise essaie de mettre les bouchées doubles, les travaux pourront durer un mois et ce n’est qu’une solution ponctuelle et non définitive », a-t-il signifié.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les membres du gouvernement visitent l'érosion de Mayanga