Planification familiale : les médias invités à impliquer le gouvernement dans la mobilisation des fonds

Mardi 23 Juillet 2019 - 16:30

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"Le plaidoyer médiatique sur la planification familiale" est le thème de l’atelier organisé récemment à Kinshasa par Advancy Family Planning (AFP) et Tulane University dans l’objectif d’inviter les professionnels des médias à militer en faveur de cette planification pour inciter le gouvernement à mobiliser plus de fonds possibles.

Au cours de l'atelier auquel ont pris part les journalistes, les acteurs de la société civile et quelques directions du ministère de la Santé sans oublier les partenaires, les participants ont été édifiés sur l’approche SMART de l'AFP et ses accomplissements en RDC. Ils ont également affiné leurs compétences en communication pour le plaidoyer et l'engagement des médias. Comprenant neuf étapes, l’approche SMART de plaidoyer a pour finalité d’aider les journalistes à définir l'objectif SMART qui signifie spécificité, mesurable, atteignable, réaliste et temporellement défini ; examiner le contexte, opportunités et défis ; connaître le décideur et définir la bonne requête ainsi que le porteur du message.

Le responsable de l’ONG Tulane University, Arsène Binanga, a souligné l’importance de l’implication des médias dans la mobilisation des fonds pour répondre aux besoins de la planification familiale. " Nous pensons que l'implication des médias est nécessaire pour montrer pourquoi c'est important pour le gouvernement, les décideurs et le secteur privé en général qu'eux aussi peuvent contribuer aux efforts pour amener le pays à l'émergence. Car la question du développement implique la priorisation de la planification familiale", indique-t-il tout en reconnaissant qu’aucun pays qui se dit émergent ne l'a été sans mettre la planification au centre de ses préoccupations. "Nous voulons, à travers les médias, nous faire accorder ce que nous n'avons pas encore obtenu. C'est vrai que le pays a pris beaucoup d'engagements pour faire de la planification familiale une priorité. Des fonds ont été même décaissés mais ça ne suffit pas ", a-t-il plaidé.

Il est vrai que des fonds ont été alloués par des partenaires pour soutenir les activités de planification familiale mais, face aux besoins, ces fonds se sont avérés insuffisants comme l’a souligné le Dr Arsène Binanga : "Le gap est encore là par rapport à l'évaluation des services ou besoins, voici deux ou quatre ans. La couverture en service de planification familiale n'est pas totale sur l'ensemble du territoire national. Là où le service est présent, beaucoup de progrès sont enregistrés et la couverture a augmenté". Le responsable de Tulane university a, par ailleurs, reconnu qu'il y a deux ans, après l'évaluation du plan stratégique, le gap était évalué à plus de deux cent cinquante milliards de dollars. Une part importante de ce gap de financement était affectée à l'achat de contraceptifs, soit soixante-dix-huit millions de dollars. Il y a actuellement une grande mobilisation de financement de la Banque mondiale avec trente millions de dollars pour l’achat des contraceptifs. « Ce qui a réduit sensiblement les besoins en progestatif. Aux côtés de la Banque mondiale se trouvent d'autres partenaires qui ont proposé des lignes de crédit aussi bien pour l'achat des contraceptifs que d'autres services », explique-t-il.

Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

Des participants à l'atelier

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