Assemblée nationale : le projet de budget 2020 au menu de la session de septembre

Lundi 16 Septembre 2019 - 16:45

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La session parlementaire consacrée à l'examen du budget du prochain exercice s’est ouverte le 16 septembre, dans l’hémicycle du Palais du peuple, à Kinshasa.

Nombreux élus du peuple ont pris part à  la séance inaugurale marquée par le discours de la speakerine de la chambre basse, Jeanine Mabunda, qui a saisi l’occasion pour leur donner des orientations claires sur ce que devra être leur tâche au cours de la présente session. D’emblée, elle a tenu à lever l’équivoque sur la mission du député que certains ont tendance à oublier, au point de semer la confusion dans les esprits. « Le rôle des députés est de légiférer et de contrôler le gouvernement, les entreprises publiques et les établissements publics », a-t-elle rappelé.

Une manière d’interpeller ceux des collègues qui s’adonnent dans l’exécution des tâches qui ne relèvent pas de leurs attributions telles que la construction des routes et des hôpitaux, ou encore l’érection des stades et des ponts. « Cette noble tâche revient au gouvernement qui détient les moyens à cet effet », a-t-elle lâché, tout en exhortant ses collègues à s'acquitter avec responsabilité et dévouement de leurs devoirs. C'est ainsi, pense-t-elle, que seront améliorées la gouvernance et les conditions sociales de la population.   

Essentiellement budgétaire, la présente session va s’appesantir sur le projet de budget 2020. Au gouvernement, Jeanine Mabunda a exhorté à l’élaboration d’une politique budgétaire prudente en vue d’éviter les déficits susceptibles de perturber les équilibres macroéconomiques encore fragiles.  Lors du séminaire d’orientation budgétaire, pour le nouvel exercice, le ministère du Budget avait présenté un budget en recettes de l’ordre de 10 284,8 milliards des francs congolais (FC) soit 6,2 milliards de dollars américains; et en dépenses de l’ordre de 15 153,4 milliards de FC soit 9,1 milliards de dollars américains. L’enjeu de la présente session consistera à faire coïncider ce budget avec les projections du gouvernement et les promesses de campagne du chef de l'Etat, Félix Tshisekedi.

La plupart des députés qui ont donné de la voix espèrent que la part qui sera réservée à l'éducation sera à la hauteur du grand projet social que représente la gratuité de l’enseignement de base enclenchée dès cette année scolaire au pays. Ils ont déclaré vouloir se rassurer que l'Etat dispose réellement des ressources financières nécessaires pour soutenir ce projet. « Le Premier ministre a présenté son programme, maintenant on va voir comment il est chiffré. Pour l’enseignement, il y a la volonté politique. Pour l’effectivité, on va voir dans le budget qu’est-ce qui est prévu pour le fonctionnement des écoles, la prise en charge des enseignants, les infrastructures et la réforme de l’enseignement », a commenté un député. Lui comme bon nombre de ses collègues attendent le gouvernement sur ce chapitre qui préoccupe au plus haut point les Congolais.

Outre la question de la gratuité, les députés entendent également s’intéresser, au cours de cette session, aux régies financières censées maximiser les recettes afin de compenser les ressources financières affectées à la gratuité de l’enseignement de base. Les recettes issues des impôts et des taxes, argue-t-on, devront dorénavant être canalisées pour permettre au pays d’avoir une bonne couverture de ses charges publiques. Comme quoi, des chaudes discussions sont attendues au cours de la présente session budgétaire.

Alain Diasso

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