Bouenza/Lékoumou : la route Madingou-Kimadou-Indo-Sibiti en cours de réhabilitation

Jeudi 5 Décembre 2019 - 17:30

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La société Bois tropicaux du Congo (BTC) est à pied d’œuvre sur la voie de contournement du pont sur le Niari, à Loudima, pour rendre fluide la circulation aux poids lourds.

Le directeur de cabinet du ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Frédéric Manienze, a inspecté, le 29 novembre dernier, le chantier en cours d’exécution dans cette partie du pays.

Pour rappel, le trafic des véhicules de plus de quinze tonnes a été suspendu, depuis le 1er décembre 2018, sur le pont sur la rivière Niari, à Loudima, en attendant sa réhabilitation. « En complément des dispositions de la circulaire n°0010/PM-CAB du 3 novembre 2017 limitant la charge à trente tonnes sur cet axe, et pour la sauvegarde du pont sur la rivière Niari Loudima, le trafic des véhicules avec poids total à charge supérieur à quinze tonnes sera interdit à compter du 1er décembre 2018 », peut-on lire dans la circulaire 0011/PM-CAB, du Premier ministre, Clément Mouamba.

Comme mesure palliative, une voie de contournement, reliant Madingou à Sibiti, en passant par Kimandou et Indo (75km) a été ouverte aux grands transporteurs. Depuis, le trafic sur ce tronçon s’est alourdi.

Par conséquent, le gouvernement se doit d’assurer le bon niveau de service sur ce linéaire. C’est dans cette optique que les travaux d’aménagement de cette route ont été confiés à la société forestière BTC. «Sur ce chantier, nous allons dans un premier temps dégager la piste, c’est-à-dire faire le débroussaillage sur une longueur de 73km 500. Nous allons traiter les bourbiers. Ensuite, nous passerons à l’aménagement de la chaussée. Nous allons faire quelques travaux de reprofilage léger sur 57km et de reprofilage lourd sur 15km, ensuite nous passerons à l’entretien des ouvrages », a indiqué Lamy Désiré Moundanga, directeur de l’Entretien des routes en terre.

Sur ce tronçon, il est prévu de dégager les quelques talus situés au PK 17 et sur l’ensemble des collines qui traversent cet axe. « On va reprendre le rechargement de toutes les sections basses. Nous essayerons de renforcer avec du sable jaune ou limoneux. Nous aurons un volume de 5355m3. Et ensuite nous allons couronner la chaussée avec de la latérite sur une épaisseur de 15cm et une longueur de 73km 500 », a-t-il ajouté, avant de poursuivre : « Ici, nous procéderons au nettoyage des fossés sur une longueur de 1900 m linéaire. Nous allons curer les dalots sur une longueur de 315 m linéaire en raison de l’ensablement qui empêche les eaux de circuler librement ».

Des bourbiers ralentissent le trafic

Dès l’entame de ce tronçon, les véhicules roulent au pas. Très vite l’odyssée se transforme en cauchemar. Arrivé à mi-parcours, un véhicule s’est enlisé au grand dam des usagers. Juste en face, un grumier s’est échoué à cause de la boue. Regards malveillants, les habitants de ce village n’avaient pour seul souhait que de voir des véhicules s’embourber. Une raison pour eux de se faire plein les poches. Ils tentent alors de venir en aide à ce véhicule, sans grand succès. Au bout d’un moment, le véhicule parvient à s’en sortir. Galvaniser par la réussite de leur prédécesseur, certains véhiculent ont voulu tenter l’aventure mais par prudence, ils ont choisi de passer par le village.

Un calvaire que subit au quotidien les usagers de cette voie de contournement. Cette route, réalisée en 2006 par la société Miambandzila, s’est rapidement dégradée en raison du trafic devenu plus important. «Aujourd’hui nous sommes en train de focaliser toutes nos énergies au traitement des bourbiers. Le trafic qui devient très important sur cette voie pénalise énormément les travaux. Il faut très rapidement rendre plus fluide la circulation, malheureusement les zones de bourbiers sont tellement importantes », a affirmé Delphin Makaya, directeur de l’administration, du personnel et de la logistique à la société BTC.

Pour Roland Bernard Bandzakassa, inspecteur de l’enseignement primaire et secondaire à Mabombo, les travaux en cours permettront la libre circulation des personnes et des biens. « Je suis très content. Cette année, personnellement je commençais à m’inquiéter pour ma moto, achetée il y a à peine trois ans. Ces travaux devraient réjouir tous ceux qui ont un moyen roulant parce que c’est pour notre bien. Notre souhait est que cette route soit en bon état. Nous avons assez souffert», a-t-il dit.

Même si l’exécution de ces travaux réjouit plus d’une personne, difficile de déterminer leur fin. « Les travaux ne pourront être accélérés que pendant la petite saison sèche. A cette période, on pourra faire le remblayage avec le tout-venant. Le projet n’a pas de date. Il faut qu’on vende le bois pour financer la route », a laissé entendre le chef d’exploitation des travaux publics de l’entreprise en charge des travaux, Karim Zaouga. 

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Des véhicules embourbés / Adiac

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