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Laisser traîner des bavettes ici et là n’est pas hygiénique

Samedi 13 Juin 2020 - 14:41

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Le port du masque devient une réelle préoccupation chez la majorité des Congolais qui prennent maintenant au sérieux l’existence du coronavirus. Mais une chose est certaine, il faudra une grande campagne de sensibilisation à « l’après usage du cache-nez ». Où devrait-on  jeter le cache-nez après l’avoir utilisé ?

Quand on traverse des quartiers et arrondissements de nos villes et sur des routes nationales, dans des marchés, sur des cours des hôpitaux, dans certaines administrations et même dans des véhicules de transports en commun, sur certaines places publiques, telles que les plages, voire même les villages, attention, la chose tend à se généraliser avec des  bavettes utilisées qui sont abandonnées ici et là après leur utilisation. Chose très dangereuse, car personne  ne peut dire avec exactitude l’état sérologique de ceux ou celles qui les ont utilisées.   

Et pourtant les poubelles de la société d’assainissement installée à  Brazzaville et à Pointe-Noire sont érigées sur le long des avenues et artères principales, y compris sur certains endroits des places publiques. Dans ces poubelles peuvent être jetées ces bavettes au lieu de les jeter dans les rues et caniveaux comme cela se passe maintenant. Ce sont là des actes d’incivisme notoire. Et si ces poubelles manquent aux alentours où ces bavettes ont été utilisées, elles peuvent tout simplement être incinérées ou brûlées.

 Ce comportement n’est pas du genre à lutter contre l’arrêt probable de la chaîne de transmission et de la pandémie de covid-19 et de bien d’autres maladies, en l’occurrence la tuberculose. Dans ce même chapitre, on peut noter avec encouragement la confection de ces cache-nez à travers tout le pays par de nombreux couturiers. Mais là où le bât blesse, c’est le fait que ces cache-nez sont essayés avant qu’ils ne soient achetés. Alors la question que l’on se pose est la suivante : « Est-ce que les personnes qui les essayent avant de les acheter sont toutes saines ? » Le dernier qui va les acheter est plus ou moins comparable à une personne qui venait de ramasser une bavette sur une place publique.

Autre chose, dans certaines administrations, il manque des paniers et poubelles sous chaque bureau pour permettre de jeter des bavettes usées. Et ces bavettes traîneraient dans certains coins du bureau. En plus de cela, nombreux de citoyens quand ils arrivent au bureau  enlevent leurs bavettes en les mettant sur leurs bureaux ou sur leurs documents. Ils restent donc sans cache-nez et engagent des causeries qui n’ont rien à voir avec le travail qu’ils sont appelés à réaliser dans la journée au service. Ce comportement ne pourrait-il pas favoriser la circulation du virus ?

 Les bavettes devraient être portées à titre individuel. Mais on a constaté qu’à l’approche des agents de police, certains vendeurs dans des marchés et mêmes certains citoyens errant se permettent de demander très rapidement à leurs  compagnons ou aux autres vendeurs d’à côté de leur prêter un cache-nez pour ne pas être arrêtés par la police. Et ces bavettes reçues de l’autre sont déjà utilisées. Ceci étant, la conscience de tout un chacun est interpellé car des bavettes jetées ici et là sont souillées et à brûler. Evitons d’emprunter les bavettes des autres pour les porter

 

 

 

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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