Contrôle parlementaire : Daniel Safu encourage le partenariat DGDA-Trafigo pour la douane congolaise

Jeudi 6 Août 2020 - 18:45

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Pour le député national, ce partenariat, qui a permis de maximiser les recettes douanières au niveau du poste frontalier de Kasumbalesa, peut couvrir toutes les postes de la DGDA à travers le pays, pour donner au gouvernement les moyens de sa politique, en mobilisant davantage les recettes.

Dans une conférence de presse tenue le 6 août à Kinshasa, le député national Daniel Safu a encouragé le partenariat entre la Direction générale des douanes et accises (DGDA) et la société Trafigo, dans l’organisation des activités de la douane au poste frontalier de Kasumbalesa, dans le Katanga. Cet élu motive cette action par son travail de parlementaire, plus spécialement dans le volet contrôle parlementaire. « En tant que parlementaire, nous sommes là non seulement pour charger mais également pour encourager ceux qui travaillent bien », a-t-il expliqué.

Le député, qui relève des progrès réalisés dans ce poste frontalier dans les activités de la douane, dit noter sans peur d’être contredit qu’ « avant Trafigo est différent de l’ère où cette entreprise travaille avec la DGDA » et rassure sur la mobilisation des recettes. « Nous avons besoins des recettes pour notre budget et le développement du pays ainsi que le bien-être de la population. Avec la numérisation des services de la douane à Kasumbalesa, nous sommes rassurés sur le caractère objectif des opérations ainsi que sur la mobilisation des recettes », a indiqué Daniel Safu.

Une offre gagnée en bonne et due forme

Citant les résultats des enquêtes menées à la suite de la question orale avec débat par lui adressée aux responsables de la DGDA, Daniel Safu signe et persiste que la société Trafigo existe bel et bien. « Ce n’est pas une société fictive, comme d’aucuns voudraient le faire entendre », a-t-il souligné. Et du marché acquis pour gérer ce poste frontalier, le député renseigne que la société a acquis cette offre en bonne et due forme, en passant par les voies dont la publicité ne fait l'ombre d'aucun doute. Mû par l’intérêt du peuple, a-t-il expliqué, j’avais voulu comprendre ce qui se passe dans ce poste frontalier. En menant mes enquêtes personnelles dans le cadre de mon travail de parlementaire, j’ai découvert beaucoup de réalités qui m’amènent à encourager ce partenariat entre la DGDA et Trafigo. Avec cette entreprise, a-t-il poursuivi, il y a mobilisation des recettes et c’est l’Etat qui gagne.

A en croire le député, à ce jour, plusieurs réalisations peuvent ainsi être mises à l’actif de ce solide partenariat DGDA-Trafigo dont l’augmentation de la capacité d’accueil des parkings (1 200 camions à l’import contre 250 et 500 contre 150 à l’export pour une évacuation de deux mille camions par jour) répondant ainsi aux attentes présentes et futures. Il y a également l’augmentation du circuit des voies d’évacuation et leur réhabilitation, ainsi que l’amélioration du dispositif sécuritaire : acquisition de deux camions anti-incendie, d’une dépanneuse, d’une ambulance, des caméras de surveillance et d’un room control à accès limité.

Les autres avancées constatées sont notamment la mise en place du premier portique électronique d’Afrique centrale composé d’antennes RFID (poste de capture d’information radar) et de lecteurs à distance des plaques pour le contrôle instantané du flux, avec une vitesse de lecture de six secondes par plaque, la création d’un marché sous douane qui permettra à la population locale de s’approvisionner en produits de première nécessité du côté congolais évitant la fuite des devises vers la Zambie et permettre ainsi à la douane d’éradiquer la contrebande (phénomène bilanga) ; ainsi que l’arrimage électronique pour la gestion optimisée des files par ordre de priorité des entrées et des sorties (panneau d’affichage disponible) pour une meilleure prise en charge et l’exécution rapide des procédures requises pour la traversée de la frontière. Mais également la construction des bureaux modernes de la douane et de tous les services de l’ordre opérationnel adaptés aux standards internationaux, de sanitaires, de restaurants, etc. « Tout ceci n’est ni un rêve, moins encore une utopie mais un ensemble de réalisations concrètes finalisées à hauteur de 75% en moins d’une année de collaboration », a révélé le député national.

Aussi, Daniel Safu note-t-il que Trafigo est aussi une structure expérimentée dans le recueil des données de passages et leur traitement grâce à des systèmes électroniques et un matériel optimum sécurisé pour réaliser le paiement et gérer leur passage à distance, un passage intelligent sous un portique électronique, une base des données préalablement enregistrée dans une application intelligente et un ticket électronique 2D.  Il indique que les travaux de réaménagement du poste frontalier de Kasumbalesa, qui est le site piloten entrent dans la vision de modernisation de tous les postes frontaliers du pays en vue d’assurer la fluidité des marchandises et d’améliorer la cotation du pays dans le doing business. Pour lui, au regard de ces résultats, l’extension de ce projet dans tous les postes frontaliers de la RDC contribuerait encore à l’accroissement de la performance de la DGDA dans la mobilisation des recettes.

Répondant aux questions des jouranlistes, le député a brandi des documents qui retracent la vie de cette entreprise et ses réalisations à Kasumbalesa. Ce qui lui a permis de se sentir à l'aise dans cet exercice qui, selon lui, vise à éclairer la lanterne en donnant plus d'éléments d'information de terrain à tous ceux qui sont intéressés par ce dossier.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le député Daniel Safu /Adiac

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