Voir ou revoir : « Kaka yo » de Sébastien Kamba

Dimanche 16 Août 2020 - 14:34

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Court-métrage de vingt-six minutes sorti en 1965, « Kaka yo » relate une histoire d'amour entre deux jeunes gens dans la société congolaise de l'époque.

« Kaka yo » se traduit en lingala par « Rien que toi ». Un jeune homme et une jeune femme, éperdument amoureux l’un de l’autre, veulent officialiser leur union par l’acte sacré du mariage. Le jeune homme ne veut pas se lancer aveuglement et décide d’aller chercher conseil auprès d’un ancien malintentionné qui lui suggère d'éprouver les sentiments de sa future épouse. Comme idée, il feint de disparaître, mettant dans tous ses états sa dulcinée.

N’imaginant pas vivre sa vie sans lui, la jeune femme doit le retrouver sous peine de le perdre à jamais. C’est alors qu’une étrange partie de cache-cache s'engage, dans laquelle la jeune femme reçoit l'aide régulière d'un enfant mystérieux qui la guide en jouant de la guitare. Drame émotionnel et affectif, cette aventure passionnelle se déroule dans Brazzaville, cité moderne qui vit encore les premières années post indépendances.

Réalisé en lingala et en noir et blanc, « Kaka yo » a connu la participation de Luc Siassia en prises de vue et Claude Huchin en conseils techniques. Médaille d’argent au festival du film amateur de Cannes en 1977, sa distribution a été assurée par Cinémathèque Afrique, actuel Institut français. Belle trace de l’histoire du cinéma congolais, il est difficile aujourd’hui de se procurer un support de stockage de cette œuvre.

A propos du réalisateur de l’œuvre, il est à noter qu’il est né en décembre 1941, au Congo. Sébastien Kamba est le pionnier du cinéma congolais, juste après l'indépendance du pays. « La Rançon d'une alliance », son premier long-métrage réalisé en 1974 et adapté du roman historique « La légende de Mfoumou Ma Mazono » de Jean Malonga, est l’œuvre qui l’a le plus fait connaître sur le plan international.

Avec à son actif plus de cinquante ans de carrière derrière la caméra, Sébastien Kamba a été admis à la retraite depuis 2001. Aujourd’hui, il plaide encore pour le soutien des cinéastes et le rayonnement du cinéma congolais à l’international. Pour l’honorer en tant que premier cinéaste congolais, la cérémonie de récompense du cinéma congolais « Kamba’s Awards » porte son nom.

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

Une séquence du film, « Kaka yo » /DR

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