Autonomisation socio-économique : 4000 femmes et 2000 jeunes filles formées

Jeudi 22 Octobre 2020 - 20:18

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De Brazzaville à Loutété, en passant par Nkayi et Pointe-Noire, le projet « Promotion des droits et autonomisation socio-économique des femmes et filles vulnérables » a permis à quatre mille femmes et deux mille jeunes filles, économiquement défavorisées, de bénéficier des formations et des activités rémunératrices de revenus. Nous avons rencontré quelques-unes d’elles qui nous parlent de leur expérience.

« Dans le quartier, il y a des gens qui me font des commandes vues que je confectionne moi-même mes robes. Cela prouve que je m'en sors plutôt bien !», lance avec assurance l’une des bénéficiaires en couple et mère de deux enfants qui a fait la connaissance d’Azur Développement Pointe-Noire via le planning familial.

« La formatrice est à notre écoute, ce qui fait qu'on apprend vite, elle nous livre tous les petits secrets du métier. Je couds déjà des chemises, des robes. Par contre pour les coupes, c’est la formatrice qui s’en charge pour l'instant », a révélé Gerdene 28 ans, en couple et mère de trois enfants. A ses cotés Mboko Irma, concentrée sur sa machine, déclare « L’avantage ici est que nous faisons beaucoup de pratique et que chacune dispose de sa machine ».

Grâce à cette initiative, Aurélie a pu s'offrir une machine à coudre. Formatrice en couture à Loutété, elle souhaite que l’Association Azur Développement prenne en compte les requêtes des formateurs. « J’étais un peu déçue puisque notre proposition a été revue à la baisse. Nous ne sommes pas un centre de formation et nous ne disposons pas par conséquent du dispositif nécessaire pour prendre en charge plusieurs bénéficiaires et cela pose problème lors de l’apprentissage », a indiqué la formatrice dont la méthode de travail réside essentiellement sur la pratique, d’où la nécessité, dit-elle, « d’être régulièrement devant la machine à coudre afin de familiariser l’élève à son outil de travail ».

Dans la Bouenza, « Azur développement a formé 44 femmes et filles dans les filières de la couture et de la coiffure, 54 femmes et jeunes filles ont été appuyées dans les activités rémunératrices de revenus. Nous sommes autour de 100 femmes et jeunes filles prises en charge. Si toutes les associations pouvaient agir de la sorte, je crois que la Bouenza ne serait plus ce qu’elle est aujourd’hui », a souligné Leonie Niangui, directrice départementale de l’intégration de la femme au développement dans la Bouenza.

Selon elle, l’initiative de l’association Azur Développement est un vrai coup de pouce pour les bénéficiaires puisqu’à la fin de leur formation ces dernières auront un métier et pourront désormais se prendre en charge. « La quasi-totalité des femmes et jeunes filles vulnérables sensibilisées ont eu gain de cause. Les résultats sont palpables, vu que le niveau de vie, le pouvoir d'achat de ces femmes et jeunes filles vulnérables a sensiblement augmenté. Elles vont être en mesure de se prendre en charge et ceci éloigne d’elle la vulnérabilité et l’oisiveté dont elles ont été victimes dans le passé ».

Au finish, Léonie Niangui a exhorté les bénéficiaires à servir de modèle aux autres, avoir des échanges d’expériences entre bénéficiaires et avec d’autres acteurs du développement. Elle a également fait appel aux femmes particulièrement à celles de la Bouenza à se battre pour leur indépendance financière .« On dit que la vie est un combat, levez-vous et battez-vous pour des lendemains meilleurs », a-t-elle martelé.

Le but de cette initiative est de réduire la vulnérabilité des femmes et des filles par l’accès aux services de santé sexuelle et de la reproduction, aussi de favoriser leur autonomisation économique.

Berna Marty

Légendes et crédits photo : 

Photo: Aurélie, formatrice en couture à Loutété

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