Diaspora/ Covid-19: les envois de fonds assurent la survie économique en Afrique

Mercredi 11 Novembre 2020 - 10:53

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Les envois de fonds sont une ligne de survie économique à préserver. Un rapport de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), sur les envois de fonds des migrants demande aux pays riches et ainsi qu'aus banques et opérateurs de télécoms de prendre des mesures urgentes.

C'est sur un ton alarmiste que la CEA  a rappelé que les envois de fonds constituent une bouée de sauvetage pour tous les peuples de la planète, en particulier dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.

La pandémie de Covid-19 a gravement touché les envois de fonds en Afrique, à cause des problèmes que rencontrent la diaspora africaine dans les pays de destination, dont beaucoup figurent parmi les plus touchés par la pandémie. A cela s'ajoutent des perturbations dans les services de transfert de fonds.

Ces envois de fonds en Afrique pourraient diminuer de 21 % en 2020, à 67 milliards de dollars, « réduisant à néant six années de progrès », selon la Banque mondiale (BM). En gros, ceux qui en dépendent recevront 18 milliards de dollars de moins. Pour la CEA, « préserver cette ligne de sauvetage revêt une importance capitale ». Elle appelle les gouvernements à prendre des mesures efficaces qui pourraient faciliter et stimuler les transferts de fonds.

Elle invite tous les pays à inclure la diaspora africaine dans les programmes de protection sociale et de relance de proronger les visas afin qu'ils puissent continuer à travailler et envoyer de l'argent dans leurs familles d'origine.

Stephen Karingi, directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce de la CEA a déclaré : « Les envois de fonds seront plus importants que jamais pour des personnes les plus pauvres et plus vulnérables, en particulier celles qui n’ont pas accès aux filets de sécurité économiques et sociaux ».

Il exhorte les gouvernements à prendre des mesures efficaces pour « faciliter et stimuler les envois de fonds afin de soutenir la lutte contre la Covid-19 et, à terme, de bâtir un monde post-pandémique plus durable ». Au cas où le PIB de l’Afrique venait à se contracter de 1,4 % en 2020, près de 5 millions de personnes seront poussées dans l’extrême pauvreté. Du côté de la diaspora, soutien des familles et expéditeurs de fonds, la crise sanitaire s’est traduite par des pertes d’emplois et la baisse de revenus.

Noël Ndong

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