Réinsertion sociale dans le Pool : près de 500 millions Fcfa au profit des populations vulnérables

Samedi 21 Novembre 2020 - 14:45

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Le Fonds japonais de développement social a investi  près de 500 millions FCFA au profit du  Projet d’appui à la promotion des moyens de subsistance durables (PASD), en vue de soutenir l’insertion sociale des populations vulnérables dans le département du  Pool, victime  des violences armées à répétition.

Le PASD a été initié dans le cadre du Programme de désarmement, démobilisation et réintégration, après la signature de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités entre le gouvernement et les ex-rebelles. Le projet est destiné aux groupements de femmes et de jeunes désœuvrés.

Lors du  lancement du PASD le 18 juin 2019 à Kinkala, il a été indiqué qu'il est entièrement financé par le Fonds japonais de développement social, à hauteur de 1,325 milliard francs CFA. La phase pilote s’exécute actuellement à Linzolo dans le district de Goma Tsé-tsé et dans quelques villages du district de Kinkala.

Pour la première composante, au total 194 projets ont été approuvés et sont en phase  d'exécution, pour un montant global de 464.443.670 Fcfa. Les activités se développent par les groupements d’intérêt économiques (Giec) œuvrant dans diverses filières, telles que le maraîchage, la pisciculture, la culture vivrière, l’élevage de porcs et de petits ruminants, l’apiculture, le petit commerce et l’artisanat.

En mission d’inspection des sites les 18 et 19 novembre,  le chef de projet, Jean Pierre Nakountala, qu'accompagnait le Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, Euloge Landry Kolelas,  a indiqué que dans le district de Goma Tsé-Tsé, 69 projets sont actuellement en développement. Ils sont 38 à Linzolo et 21 à Koubola, pour un montant de 145 169 000 Fcfa. A Kinkala, par contre, 34 projets ont été retenus, au nombre desquels 18 au village Yangui et 16 à Yalavounga, pour un montant de 83.442 000 Fcfa. 101 autres projets sont également  en cours  d'exécution dans le district de Mindouli, pour un coût global évalué à plus de 235 millions Fcfa.

Le PASD s’exécute sur le terrain sous deux composantes essentielles. Le projet vise à stimuler l’amélioration des moyens de subsistance des populations pauvres du Pool, avec pour objectif de promouvoir le travail associatif des communautés villageoises, en améliorant leur rendement.

Pour les bénéficiaires, notamment les ex-combattants, il s’agit d’une opportunité à saisir afin de bien s’intégrer en vue de tourner la page de la violence dans le département du Pool. « Nous avons tourné le dos à la violence et saisi l’appel du chef de l’Etat pour que nous soyons libres et entreprenons des activités génératrices de revenus. Je gère environ trois cents ex-combattants ici. Avec certains, nous faisons le maraîchage, la pisciculture et le petit commerce », a souligné Ghislain Bintsamou, frère cadet de l'ancien rebelle  Pasteur Ntoumi, abordé par la presse au village Yangui. S’exprimant à l’occasion, le Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, qui a exprimé son satisfecit, a appelé à la préservation de la paix dans le Pool, condition sine qua non d’une meilleure existence.

« Le démarrage effectif des activités du PASD a commencé en novembre 2019.  Le projet s’exécute  bien dans le département, malgré les contraintes multiformes. Le PASD a accompli des progrès importants sur le terrain », s’est réjoui Euloge Landry Kolelas, qui a présidé , à l’occasion, la signature des conventions d’exécution entre le projet et  les bénéficiaires.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

1-Euloge Landry Kolelas (à droite), Georges Kilébé (au centre) s'entretenant avec Ghislain Bitsamou à yangui/Photo Adiac 2-Un champ maraicher visité au village yangui

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