Afrique/Covid-19 : la pandémie a changé la façon de vivre des Africains, affirme Dr Matshidiso Moeti

Mardi 29 Décembre 2020 - 17:32

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La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a déclaré que « la Covid-19 a changé notre façon de vivre ». Le nouveau coronavirus a bouleversé le quotidien des Africains alors que « s’égrène le compte à rebours jusqu’à la fin de cette année tumultueuse ».

La pandémie et les mesures restrictives mises en place pour endiguer la Covid-19 auront eu raison des habitudes de vie des Africains, selon la patronne de la branche africaine de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). « La pandémie de Covid-19 a au minimum modifié notre vécu quotidien », a-t-elle relevé sans son message pour la fin de l'année, notant qu’en Afrique, environ 2,4 millions de personnes ont été infectées par le nouveau coronavirus et au moins 56.600 en sont morts depuis le premier cas d’infection sur le continent en février dernier.

Au moment où certains pays ont lancé des vaccins, l’OMS rappelle certains fondamentaux qui font jusqu’ici que « l’Afrique soit le continent le moins touché par l’épidémie », grâce à une prise d'initiative des autorités de la plupart des pays africains qui ont su réagir, par anticipation, en fermant les frontières, en limitant des rassemblements et en intensifiant les interventions de santé publique. Un « succès qui a un coût important pour les moyens de subsistance et les économies africaines », a souligné Dr Moeti. « Nous espérons que l'équité et la solidarité seront au rendez-vous en ce qui concerne l'accès aux vaccins », a-t-elle ajouté.

Dr Moeti relève que cette pandémie a fait ressortir « les déterminants des inégalités, qui comprennent les revenus, la race, le genre et le lieu de résidence des personnes », et mis en évidence « l’interdépendance étroite » des capacités de préparation pour faire face aux épidémies et autres crises. Toutefois, elle note que les personnes les plus vulnérables pendant cette crise ont été celles qui souffraient d’affections préexistantes et celles qui avaient un accès limité aux soins de santé de qualité. De nombreux pays ont donc signalé des perturbations au niveau des services essentiels destinés aux femmes, aux enfants et aux personnes atteintes de maladies infectieuses et chroniques. 

La cheffe de l'OMS pour l'Afrique fait valoir le rôle directeur des autorités nationales, qui auront réussi la reprise rapide de certaines interventions prioritaires et dans des conditions de sécurité. Citant, à titre d’exemple, qu'entre juillet et octobre de cette année, 35 millions d’enfants ont été vaccinés contre la poliomyélite dans 13 pays africains, mais regrettant une progression des interventions visant l'élimination des maladies tropicales »malgré des circonstances difficiles ».

« Alors que 2020 laissera forcément des traces, l’Afrique entrevoit 2021 comme un tournant. Une nouvelle donne dans laquelle la santé conserve sa place au plus haut niveau des programmes politiques », a souligné Dr Moeti. Elle appelle à investir dans la préparation aux situations d’urgence et dans l’édification de systèmes de santé résilients en permettant aux populations africaines de mener une vie saine.

 

Noël Ndong

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