Patrimoine culturel : le couscous reconnu par l’Unesco

Jeudi 7 Janvier 2021 - 19:57

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Publié le 16 décembre dernier, le couscous, un plat d’origine berbère, est désormais inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Une candidature commune portée par l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et la Mauritanie. L’histoire de ce blé traverse les frontières de l’Afrique du nord pour se raconter dans les cuisines d’Afrique noire, particulièrement celles du Congo.  

Le couscous est une référence culinaire des pays de l’Afrique de l’Ouest où il est même organisé chaque année un concours mondial. A Keur service Touba, une espèce de restaurant du cœur de la communauté musulmane situé dans le troisième arrondissement de Brazzaville, Poto-Poto, les démunis viennent manger ce mets. « Voir le couscous être inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco constitue une fierté pour nous, bien que le couscous ne soit pas sénégalais », a confié Mahamadou Solo, citoyen sénégalais résidant au Congo.

Appelé « Tiéré » en wolof, le couscous est parmi les principaux plats de cette communauté. « Le couscous et le Thiébudiène sont nos aliments de base et constituent la fierté de la gastronomie sénégalaise. Dans toutes les maisons sénégalaises, on trouve du couscous », a déclaré Faye.

Pour certaines familles musulmanes, le couscous est un produit de luxe et doit toujours figurer au menu lors de grandes occasions telle la fête de Laid communément appelée « tabaski ». « Le couscous est un aliment léger que nous mangeons soit avec la sauce arachide, la sauce rouge où la sauce Yassa, en accompagnement de la viande, du poulet, du poisson ou du mouton. Les composantes du couscous diffèrent selon les pays : mil, maïs.  Sa préparation dure un peu plus de 20 minutes après trois passages au feu. Cette différence se ressent aussi au niveau du goût », a expliqué Mariame, femme au foyer.

Notons que le couscous est aussi, depuis plusieurs années, dans les cuisines congolaises. Il est savouré lors de grandes occasions comme la fête du Nouvel An, les anniversaires, les cérémonies de mariage… Dans la plupart des restaurants locaux, le couscous figure bel et bien au menu.  « Nous espérons un jour que nos produits et notre savoir-faire issus du terroir figureront aussi au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Ce serait, par exemple, formidable que notre « Trois pièces » : Koko, poisson fumé et pâte d’arachide, y soit inscrit également sur cette liste », a souhaité une Brazzavilloise.

Valeur nutritionnelle du couscous

Le couscous est un aliment très nourrissant. Pour de nombreux professionnels de santé, cet aliment composé essentiellement de blé est une bonne source de sels minéraux (phosphore, magnésium, fer, zinc, cuivre, manganèse, sélénium, folate), vitamines (B1, B3, B6, E), glucides (sucres lents) et fibres. Selon le site AlloDocteur.Africa, le couscous est un bon allié du système digestif car riche en fibres, il facilite la digestion et l'absorption des nutriments, tout comme il lutte contre la constipation.

Par ailleurs, ce produit d’origine maghrébine encourage la perte de poids. En effet, faible en calories et riche en fibres alimentaires, le couscous permet de réduire la sécrétion de ghréline, l’hormone responsable de la sensation de faim). Le couscous lutte également contre les maladies cardiovasculaires. Le sélénium, un des nutriments majeurs de ce plat est un important antioxydant qui peut aider à réduire les risques de maladies cardiovasculaires et limiter la formation de mauvais cholestérol sur les artères. Comme le précise le site, même si on est amoureux du couscous, on peut aussi lui trouver des défauts. On regrette par exemple sa teneur en glucides qui l'empêche d'être un plat équilibré pour les personnes diabétiques. Mais cela n'empêche pas ces derniers d'en manger, à condition de bien définir les quantités avec leur médecin traitant.

Sarah Monguia et Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

Du couscous non préparé/DR

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