BAD : six cents familles RD congolaises réinsérées socialement et économiquement

Mercredi 13 Janvier 2021 - 16:26

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L’institution financière panafricaine, à travers son Fonds d’assistance technique,  a financé  le PARSEJF à hauteur de 1,22 million de dollars américains. Une soixantaine de jeunes filles et femmes des communautés locales ont bénéficié d’une formation professionnelle sur le fonctionnement, l’organisation et la gestion d’une coopérative et d’une petite et moyenne entreprise.

L’heure est au bilan du PARSEJF mis en exécution entre 2016 à 2020 pour faciliter la réinsertion des ex-combattants de groupes armés qui ont écumé le pays au cours des guerres successives. Baptisé « Projet d’appui à la réinsertion socio-économique des jeunes et des femmes » (PARSEJF), son objectif est de contribuer à la restauration de la cohésion sociale dans l’ensemble de la région des Grands lacs. Dans son rapport publié le 15 décembre dernier, la Banque africaine de développement (BAD) avance le chiffre de six cents familles qui ont pu renforcer leur cadre de vie grâce à ce projet.

Sur le plan des résultats avérés, ce don de 1,22 million de dollars a permis de consolider les acquis et résultats du projet précédent. Le rapport se réfère ainsi au Parsec, le Projet d’appui à la réinsertion socio-économique post-conflit. Si le premier projet permettait spécifiquement de gérer un problème épineux lié à l’héritage de la dernière guerre, le deuxième projet s’inscrit dans le cadre de la pérennisation et de la durabilité des anciens acquis. Au total, neuf fermes agricoles pilotes installées principalement dans les provinces de l’est du pays  ont accueilli les jeunes démobilisés, filles comme garçons. Ces derniers ont pu se lancer dans l’entrepreneuriat agricole. En chiffres, quatre-vingt ex-combattants ont intégré les activités de coopératives agricoles pour la réalisation des cultures vivrières, des produits animaliers ainsi que les produits de pêche. Pour les femmes de manière plus spécifique, il faut noter les efforts d’autonomisation des ex-combattantes et autres victimes de conflits pour le bon fonctionnement des acquis des fermes agricoles pilotes du projet. Par ailleurs, il convient de relever l’organisation d’une série d’activités avec l’ouverture d’un espace de formation complémentaire pour permettre aux bénéficiaires d’apprendre les concepts de gestion coopérative.

A son actif, le projet PARSEJF compte la création d’une mutuelle d’épargne et de solidarité pour les femmes impliquées dans les activités de transformation et la vente groupée de produits des récoltes, ainsi que la mise en place d’une caisse autogérée à travers la vente de friperies et de produits. Soixante-cinq jeunes filles et femmes des communautés locales ont été formées afin de former à leur tour 2 934 autres filles et femmes aux techniques agricoles sur toute la chaîne de valeur. Outre la formation, le transfert des compétences vient garantir la gestion efficace et la pérennisation des coopératives agricoles des jeunes et des ex-combattants.      

Laurent Essolomwa

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