Musique : l’album « Les mamans du Congo et Rrobin » présenté au public

Mercredi 13 Janvier 2021 - 17:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Après « Absence », l’album solo de la chanteuse et percussionniste, Gladys Samba, le groupe Les mamans du Congo qu'elle dirige a présenté, le 13 janvier, à l’Institut français du Congo, son premier opus intitulé « Les mamans du Congo et Rrobin », qui marque la fin de leur résidence de création.

    Le groupe Les mamans du Congo a animé en collaboration avec l’Institut français du Congo, une conférence de presse à l’occasion de la sortie de leur album" Les mamans du Congo et Rrobin" celui-ci valorise les berceuses congolaises , joué aux rythmes des ustensiles de cuisine et des objets de recuperation.

 Ce projet est soutenu par l’Institut français du Congo et celui de Paris, de la coopérative de Mai, de l ’Union Européenne, de Jarring Affects Label et Spread the Word. L’album « Les mamans du Congo » est chanté en diverses langues du Congo.  Cette musique est un mixage du traditionnel et du moderne, c’est ce qui fait sa spécificité.   Il compte neuf titres à savoir :  Nkala, Bordel de rap ; sans pagne ; boum ; Ngaminke ; Mbila ; Mwana wu dila et perle précieuse.  Il est produit par Jarring Affects Label.

Un projet que la chanteuse et percussionniste, Gladys Samba alias maman Glad et ses camarades, entre autres, Rrobin jugent réussi.  A travers sa musique, le groupe Les mamans du Congo s’arme pour sa part des berceuses bantoues de leur enfance comme celles de leurs ancêtres en utilisant les ustensiles de cuisine (assiettes, marmites, fourchettes, gobelets, pilons, mortiers géants, ...) ou autres objets de récupération.  Ces mamans chantent l’histoire de leur peuple ainsi que le quotidien des femmes congolaises.

Les cinq mamans qui composent le groupe valorisent les berceuses traditionnelles congolaises et encouragent l’émancipation de la femme africaine. Elles ont voulu montrer, dans leur travail, que la femme doit s’exprimer et l’on doit l’écouter « L’émancipation de la femme va de pair avec sa tradition, donc notre tradition est notre base, c’est ce que nos parents, nos ancêtres nous ont laissé. Pourquoi allons-nous abandonner les chansons du Village ? Il faut qu’on les chante et les améliore, il faut connaître sa tradition pour la moderniser et ainsi être sur le même pied d’égalité que les hommes. »

 Gladys Samba mélange l’électro avec les berceuses, ce mélange a finalement marché « c’est l’idée de la directrice déléguée de l’Institut français du Congo, Marie Audiger.  Nous vous présentons ce résultat. Notre musique à de la valeur parce qu’on n’a brassé la tradition et le modernisme. Ce n’est pas facile surtout de ramener les ustensiles de cuisine, la vie au quotidien de la femme sur scène, ça fait presque deux ans de cela que nous sommes dans ce projet. Je suis très contente de voir les résultats, ça a marché », a expliqué l’artiste

Pour elle, la manière de se comporter sur scène ne change pas, qu’on ait la guitare ou pas, c’est une scène, et si les ustensiles de cuisine sont ramenés sur scène, c'est parce qu'ils font partie de nos instruments, la manière dont le guitariste s’exprime pour jouer sa guitare, c’est aussi de la même qu’on utilise les objets de récupération, ces derniers produisent le rythme et le son. Nous avons choisi ces ustensiles pour communiquer pour dire à tout le monde que nous ne voulons plus rester dans la cuisine, on veut faire autre chose.

« Je suis super heureux de l’accueil de notre album. Je remercie tous les auteurs de ce projet, que ce soit en France ou à Brazzaville », a fait savoir Rrobin le beatmaker.

Saluant le travail de ce groupe féministe, Michel Pré, directeur des Instituts français du Congo, a indiqué que « C’est la fin de leur résidence de création, les mamans du Congo sont au top niveau pour faire des spectacles.  Nous allons continuer à diffuser ces évènements sur les médias et sur internet », a t-il martelé.

La directrice déléguée, Marie Audiger, a fait l’historique du projet avant de féliciter les artistes pour leur travail, parce que pour réussir en musique il faut du talent, de la chance et beaucoup de travail. Les mamans ont travaillé d'arrache pieds, en allant de répétition en répétition.   

Les mamans du Congo ont livré un concert à huis clos dans un cadre très réduit marquant la fin de leur résidence de création, un spectacle riche en couleur, aux sonorités particulières, c’est une vie des mamans du Congo que le groupe a ramenée sur scène. Le groupe Les mamans du Congo a pour marraines, Simone Loubienga et Lydie Pongault, respectivement maire de l’arrondissement 2 Bacongo et Conseillère à la culture du président de la République.

En dehors des spectacles, le groupe Les mamans du Congo est une école de formation. Les mamans du Congo est un groupe né en 2018 à Brazzaville.  Les tournées africaine et européenne qu’elles devaient effectuer ont été malheureusement   reportées à cause de la crise sanitaire.

Rosalie Bindika et Grace Merveille Ngapia(stagiaire)

Légendes et crédits photo : 

Photo : une vue des artistes et directeurs de l’Ifc lors de la conférence de presse à la sortie de nouvel album du groupe les mamans du Congo

Notification: 

Non