Couple : Quand la femme fait le premier pas !

Lundi 25 Janvier 2021 - 10:00

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Généralement dans la société africaine, ce n’est pas à la femme de faire savoir, en premier, l’amour qu’elle ressent pour un homme. Et cela par peur d’être traitée de femme aux mœurs légères. Une perception qui suscite des avis contrastés dans la société d’aujourd’hui.

Pour de nombreux Africains en général et les Congolais en particulier, c’est à l’homme que revient le droit d’aller vers la femme.

Cependant, l’évolution de la société a fortement influencé la mentalité de certains hommes et femmes qui estiment que la femme peut aussi faire le premier pas vers l’homme. C’est le cas de Rita Ngafoua, Guelore Diafouna et Anaëlle Maono. Pour eux c’est un sentiment naturel, de la même façon que l’homme peut ressentir ce désir, la femme aussi a le droit d’exprimer ses sentiments.

Rita Ngafoua témoigne qu’elle a été la première à faire le premier pas envers son mari, avec lequel elle partage sa vie depuis six ans. « On travaillait au sein d’une même entreprise et je l’appréciais beaucoup. Un jour, j’ai pris tout mon courage et je suis allée vers lui  avouer  mes sentiments. Aujourd’hui, nous vivons ensemble et avons  déjà deux enfants. Un homme peut aussi être timide et ne pas oser faire le premier pas. C’est pourquoi prendre de  l’avance peut nous aider à le conquérir et en finir avec l’attente infinie qu’il vienne vers nous », témoigne-t-elle.

A en croire ses propos, pour trouver l'amour, il faut savoir faire évoluer ses habitudes et parfois laisser ses idées réconçues de côté. « Quand on cherche à rencontrer un homme, il faut donc prendre des initiatives et éviter de se montrer dans l'attente. En un mot, vous devez être active », a ajouté Rita Ngafoua.

Guelore Diafouna, un jeune maçon dans la trentaine s’est confié sur sa propre expérience. « Une fille est venue vers moi me faire  des avances et j’en ai profité, car ayant déjà des sentiments pour cette dernière. Ce n’est pas étrange parce qu'elle a juste exprimé ce qu’elle ressentait », se remémore-t-il.

Pour Anaëlle Maono, la démarche la plus courante pour exprimer en premier ses sentiments à l’égard d’un homme peut se traduire par le sourire, le regard, la douceur dans le langage, les présents et biens d’autres. « Les femmes sont beaucoup plus subtiles en matière de drague et elles préfèrent montrer à l’homme qu’elles sont amoureuses par leurs faits et gestes. Il convient ainsi à l’homme de décrypter le message », a-t-elle souligné.

La tradition toujours prônée

Si certaines personnes estiment qu’il faut faire évoluer les mentalités, d’autres par contre n’approuvent pas cette manière de faire. Pour elles, depuis la création du monde,  c’est toujours à l’homme de faire le premier pas. L’inverse parait comme une forme de rabaissement, de légèreté et de manque d’estime de soi. « Une fille m’a déjà fait des avances et nous nous étions mis en couple mais pour une courte durée car je trouve cette attitude indigne d’une bonne femme. Une fille digne de ce nom doit demeurer ferme et attendre que l’homme vienne à sa rencontre peu importe ce qu’elle peut ressentir pour celui-ci », en pense Claude Nkodia.

Gloire Mouanga, élève en classe de terminale D,  âgé de 19 ans, a déjà vécu un moment troublant lorsqu’il s’est fait draguer par une totale inconnue alors qu’il était en balade avec un ami. « Une fille est venue vers moi pour me complimenter et j’étais tétanisé par un tel courage. Sur le champ, j’ai pensé à une certaine forme de prostitution pour me soutirer de l’argent ou encore de la sorcellerie pour me jeter un mauvais sort », a-t-il déploré.

En dépit du fait que ce sujet soulève divers avis, il faut tout de même reconnaître que séduire demande du courage et de la technique. Et les filles qui osent faire le premier pas envers les hommes sont assez rares dans la société africaine.

Grace Merveille Ngapia

Légendes et crédits photo : 

Un couple anonyme/DR

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