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Le métier de gardiennage nécessite des améliorations

Samedi 20 Février 2021 - 16:07

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Hormis quelques rares sociétés existantes sur le territoire national, qui parfois manquent des équipements modernes du genre : alarmes, caméras de surveillance, détecteurs, le constat est que ce métier de gardiennage est encore archaïque, car il se pratique encore de façon artisanale. Du vestimentaire en passant par la rémunération et d’autres accessoires que devrait avoir l’agent du gardiennage pour assurer sa fonction de surveillance et de protection d’une ou des propriétés, la chose est encore regrettable. Constatons-le par des faits.  

Hier, nombreux étaient des vieux d’un certain âge qui embrassaient volontiers ce métier. On les voyait la nuit ou le jour devant telle ou telle propriété ou tel ou tel patrimoine en train de veiller à la protection et à la sécurité des biens. Ce gardien n’avait ni tenue conforme pour affronter des intempéries ni autres accessoires pour protéger et se protéger lui-même. Ces vieux se plaignaient toujours de la façon qu’ils étaient traités sur le plan de la rémunération, car selon eux cela ne répondait pas au volume du travail qu’ils exerçaient. D’où, de nombreux vieux ont quitté ce métier.

Aujourd’hui, ce sont des jeunes qui l’ont intégré. En tout cas, rien n’a changé car les lamentations  restent les mêmes. Et quand on côtoie ces jeunes, ils se disent être maltraités. Pas d’équipements de travail, manque de guérite pour s’abriter en cas de pluies la nuit même le jour, des licenciements abusifs, une rémunération ne tenant pas compte du contexte et variant généralement de 25.000 FCFA à 40.000 FCFA. Et rares sont ceux qui atteignent 50.000 FCFA, pas de contrat même à durée déterminée, aucune prime d’encouragement, pas de code déontologique et autres.

Le problème soulevé ici est celui de voir un jour ce corps de métier quitter cet état informel pour être légal et institutionnalisé, bref sa réforme par les pouvoirs publics, car ne pas le faire, c’est laisser libre cours à certaines gens de faire travailler cette couche juvénile sans se préoccuper de l’amélioration de leur condition de travail et de leur bien-être socio-familial. Ces jeunes qui courent de nombreux risques des nuits en s’opposant farouchement à des groupes de braqueurs et de bandits de grands chemins qui ont pour seul objectif de « neutraliser » le gardien pour voler tout ce qui leur semble important. Quel danger !   

Ceci étant, l’implication de ceux qui ont en charge le vote des lois et celle du ministère de l’Intérieur pour donner une forme « civilisée et moderne » à ce corps de métier qui est le gardiennage. Ce métier est resté trop longtemps dans un archaïsme notoire. C’est ce qui fait que ces jeunes se plaignent nuit et jour car ils sont à la merci de certaines gens. Et pourtant, ce corps de métier, para-police, peut, avec sa réforme légale, créer beaucoup d’emplois car il protège des lieux publics ou privés, des biens ou des personnes. Ce corps de métier assure, en général, trois rôles principaux, notamment la surveillance des lieux et des biens (rondes de prévention et de détection des risques), les vérifications (lieux, équipements, systèmes de sécurité et de prévention) et le contrôle d’accès (filtrage de personnes/d’objets, contrôle de conformité d’entrée et de sortie, délivrance d’autorisations, etc.).

Les rôles et responsabilités des agents de gardiennage ont considérablement évolué ces dernières années. De nombreuses sociétés y ont recours pour prévenir les pertes dues aux vols ou anticiper et gérer des phénomènes de violence ou encore de vandalisme. Le gardien assure aussi un contrôle d'accès des visiteurs, clients ou encore du personnel sur le site

 Ainsi donc, sortons ce corps de métier de cet état d’archaïsme, car son importance est grandissante du jour au jour.

Faustin Akono

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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