Film : « Djoli », Amog Lemra

Vendredi 5 Mars 2021 - 13:21

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« Djoli », caricature de la société congolaise est une incursion dans le monde sans merci d’une organisation secrète. Entre ivresse, amour, renommée et plaisir, les nouveaux adhérents sont prêts à tout pour faire partie de ce club. Un film de 1h40, où le réalisateur ouvre des pans d’histoires et invite le spectateur à faire une analyse du monde dans lequel nous vivons et aussi sur les choix de vie qui déterminent le plus souvent notre destinée.

 

 

Sur un fond de musique, plusieurs vies se juxtaposent, pleines de sentiments, de déceptions, de souvenirs, ou les mots cruels dans leur banalité font pressentir le drame qui peut surgir à tout moment. Ainsi Maille, personnage idéaliste, se voit-elle implacablement contraint de prendre conscience de la réalité de sa vie. Ce soir, elle ne dormira pas auprès de sa fille. Commence  alors une vie de débauche pour cette dernière. Mais pour autant serait-ce une occasion de la blâmer ?

Voilà la trame de ce film qui nous emmène dans une organisation secrète, où la boisson coule à flots, où pour avoir le pouvoir et l’influence dans la société certaines personnes entrent dans des organisations secrètes via des initiations ignobles, et où, amour et  jeu s’entremêlent mystérieusement dans un monde  apparemment  paisible mais qui se révèle révocable au fur et à mesure qu’on pénètre dans cette obscure organisation.

En outre, la construction du film vous entraîne dans une spirale d’émotions, entre scènes violentes édulcorées par des mises en scènes désopilantes, Djoli est donc une vraie bouffée d’air pour le cinéma congolais. En effet, les plans, la façon de filmer, les jeux des acteurs, la trame, tout a été passé au peigne fin et bien évidemment le spectateur est séduit.

Cependant, l’épilogue de ce film reste à mon avis la seule chose à retenir… L’auteur peint une société avec ses dérives, une société qui n’a pas frontière puisqu’il évoque les maux tels la prostitution, la corruption, le pouvoir…Des calamités qui poussent malheureusement beaucoup de personnes à  faire de mauvais choix. Enfin, comme j’aime à le répéter, tous, nous sommes leader de notre vie. Opprimés ou non, nous avons le libre arbitre de choisir de vivre un meilleur lendemain quelles qu’en soient les difficultés en posant bien évidemment des bonnes œuvres.  

 

Berna Marty

Légendes et crédits photo : 

Photo: Visuel du film

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