Économie nationale : protéger la RDC d'un risque budgétaire

Lundi 15 Mars 2021 - 15:25

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La faiblesse de l’activité économique et de la mobilisation des recettes internes contraint le prochain gouvernement de la République à enclencher urgemment des réformes. Il s’agit d’une des recommandations du gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC),  Deogratias Mutombo, à l’endroit du nouveau Premier ministre, Sama Lukonde

Déogratias Mutombo a fait part de trois préoccupations majeures au prochain Gouvernement de la République conduit par Sama Lukonde. Pour sa première préoccupation majeure, il a relevé des « risques internes » à « surveiller de près » en raison du contexte actuel très difficile. Le pays ne serait pas épargné d’un risque budgétaire si rien n’est fait pour contrer « la pression de plus en plus forte des dépenses publiques sur les recettes ». Sama Lukonde, affirme le gouverneur de la BCC, « doit tout miser sur les réformes nécessaires devant accroître significativement la mobilisation des recettes publiques afin de faire face aux dépenses de plus en plus croissantes ». A ce stade, le contexte s’y prête car l’autorité monétaire a mis fin au financement budgétaire par les avances monétaires ou planches à billet depuis avril 2020.

L’autre préoccupation majeure est plus économique. Elle concerne concrètement l’élaboration d’un Plan de relance économique. « Notre économie a besoin d’un Plan de relance économique réaliste, appuyé sur des mesures de relance budgétaire à travers, notamment, des réformes structurelles approfondies particulièrement sur la fiscalité pour améliorer la mobilisation des recettes publiques », a-t-il poursuivi.  Il s’agit de dégager les marges budgétaires nécessaires aux investissements publics qui deviennent de plus en plus rares.

Quant à la troisième préoccupation majeure, elle concerne les financements intérieurs. Pour Deogratias Mutombo, il est important que le gouvernement de la République accorde une priorité aux actions visant à rassurer les banques commerciales considérées comme les investisseurs principaux sur le marché du Trésor. « L’objectif serait d’entrevoir, dans un avenir proche, l’implémentation du segment des titres obligataires parce que les bons du Trésor sont pour une courte période de trois mois ».  L’idéal, a-t-il conclu, est que l’État arrive à lever des fonds à court, moyen et long terme pour les consacrer aux investissements publics.     

Laurent Essolomwa

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