Changement climatique : un appui budgétaire de la BAD aux États africains

Jeudi 18 Mars 2021 - 19:30

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L’institution financière panafricaine a annoncé sa ferme volonté d’intervenir à travers plusieurs initiatives visant à réduire finalement le poids des dépenses climatiques dans la région. Il est établi aujourd’hui que les États africains consacrent jusqu’à 10 % de leurs budgets aux dépenses climatiques.

La Banque africaine de développement (BAD) vient de prendre l’engagement d’aider les pays africains à réduire le poids des dépenses climatiques. Chaque année, celles-ci grignotent jusqu’à 10 % de leurs budgets. Pour faire face à l’urgence climatique, beaucoup d’États africains décident finalement de transférer les ressources destinées à financer des secteurs de développement, dont la santé, l’éducation et les infrastructures, dans les actions d’adaptation de résilience climatique.

En effet, depuis plusieurs années, le continent africain est affecté régulièrement par des cyclones, inondations et autres sécheresses. « Les pays en difficulté étant aussi les États les plus vulnérables au changement climatique, nous cherchons à éviter que les dépenses climatiques affectent leur développement socio-économique », explique le chef de la division climat et croissance verte, Al-Hamadou Dorsouma.

La décision de soutenir financièrement les États africains ne constitue pas un fait isolé dans la politique de la BAD. Partie d’à peine 9 % en 2016, sa part des financements climatiques est passée progressivement à 28 % en 2017 et 32 % en 2018.

L’année passée, en 2019, elle a atteint le volume de 36 %, soit près de 3,6 milliards de dollars américains. Cet argent provient essentiellement de ses ressources propres et de la finance climatique mondiale. Sur ce dernier point, la BAD note également que l’appui indéfectible des États africains lui procure une réelle facilité à accéder à ces ressources publiques et privées estimées à des centaines de milliards de dollars américains chaque année.

« Faute de pouvoir remplir les nombreuses conditionnalités d’accès aux fonds climatiques, l’Afrique, la région la moins polluante mais la plus vulnérable, ne bénéficie que de 4 % de la finance climatique mondiale ». Pour accélérer les actions d’adaptation et de résilience climatique, la BAD projette de consacrer 25 milliards de dollars américains d’ici à 2025, dont 12,5 milliards de dollars de fonds propres.  

Al-Hamadou Dorsouma appelle les États africains à accréditer leurs institutions respectives auprès de ces fonds. Ils devront ainsi veiller à répondre à leurs critères en matière de transparence et de traçabilité. « Nous soutenons activement les efforts des États africains pour remplir ces conditionnalités ».

Pour rappel, depuis 1992, la RDC figure parmi les 185 pays qui font partie de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Nous y reviendrons.

Laurent Essolomwa

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