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La nécessité de réformer l’enseignement général s’impose

Lundi 5 Avril 2021 - 15:15

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Loin de nous l’idée de faire l’apologie de l’enseignement dit technique ou professionnel au détriment de celui qualifié de général. Il est certainement vrai que, et cela se vérifie chaque jour, l’enseignement technique et/ou professionnel  que certains appelleraient à juste titre par l’ « anti-chambre » de la formation qualifiante offre aujourd’hui plus d’opportunités d’emplois que d’autres secteurs de l’enseignement.

Sans langue de bois aucune, lorsqu’on scripte l’enseignement général tel qu’il continue d’être dispensé à l’heure actuelle, on a sans doute l’idée d’affirmer que cet enseignement produit maintenant plus de chômeurs que des jeunes gens capables de se prendre en charge eux-mêmes sur le plan socio-professionnel. Donc il y a là un vrai problème à résoudre. Et la question que de nombreux Congolais, c’est-à-dire parents, élèves et étudiants se posent est la suivante : « Est-ce qu’il est question de mettre fin à l’enseignement général ? » Réponse : non, mais il est plutôt question de revoir de fond en comble les différents contenus de celui-ci en vue de les adapter à la nouvelle donne qui devrait s’arrimer avec les besoins sociaux du marché actuel de l’emploi.

Oui, l’enseignement général a formé des brevetés, des bacheliers, des licenciés, des maîtrisards, des docteurs et autres, mais nombreux sont ceux qui peinent à satisfaire le profil tant recherché par quelques rares investisseurs qui arrivent au pays. Ainsi donc, il faut l’avouer, car cet enseignement général tel qu’il est dispensé relève d’une certaine époque faite de théories et d’abstraction alors que l’enseignement technique et/ou la formation qualifiante embrasse le concret et l’objet-réel en ouvrant vite la voie au métier et/ou à la profession, disons-mieux à la carrière.

Que représente un titulaire d’une licence en architecture, agronomie ,  mécanique , Pétrochimie , Maintenance-Informatique , comptabilité , métallurgie , aviculture , génie-civil ,  maçonnerie, menuiserie, élevage.  Sauf erreur de notre part, ces spécialistes ont le métier  dans leurs mains et il suffit d’un rien pour qu’ils émergent socio-économiquement. Cependant, leurs collègues titulaires d’un même grade en philosophie, linguistique, grammaire, littérature, histoire n’auront que de l’enseignement général comme seul déboucher. Disons-le clairement, si l’enseignement général n’est pas réformé, ce serait un « gisement de serpents sans venin ».   

 Au cours des décennies 70 et 80, les chances d’accéder à un emploi étaient proportionnellement partagées entre ceux qui brandissaient des diplômes théoriques et des diplômes techniques ou « qualifiants », or maintenant la question du profil technique arrête de nombreux jeunes à la quête de leurs premiers emplois. Il faut aller vers la réforme de l’enseignement général. Cette réforme serait la prise en compte des offres d’emplois actuelles, c’est-à-dire l’introduction dans les programmes d’enseignement général des métiers qui ouvrent la porte à l’auto-insertion socio-professionnelle des jeunes formés

Quand un élève est en classe de quatrième par exemple, en plus de cette formation classique qui tend à devenir obsolète, il doit être capable de connaître  comment on peut monter une entreprise.  Et cela ce sera salutaire pour son futur. A bon entendeur salut !

 

Faustin Akono

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