Transport aérien/Covid-19 : l’IATA lancera son passeport sanitaire à la mi-avril

L’application « pass voyage » a pour but de permettre aux voyageurs de recevoir les résultats des tests de dépistage de Covid-19 et de vérifier qu’ils sont éligibles pour entreprendre leur voyage avec un statut « OK pour voyager ». Lancée dans un premier temps sur la plateforme d’Apple, l’application de l’IATA devrait par la suite être déployée sur le Google play  store. En phase de test, le pass voyage devait initialement être lancé à la fin du mois de mars avant d’être retardé. Mais « l’application n’atteindra son succès que lorsque les compagnies aériennes, les différents pays et les aéroports l’adopteront », a déclaré Kamil Alawadhi, vice-président régional de l’IATA chargé de la région MENA. L’IATA travel pass « permet de vérifier de manière sécurisée et arrangeante que vous remplissez les exigences sanitaires pour votre voyage », explique une vidéo de présentation de l’application publiée sur la plateforme YouTube. L’application permet également d’indiquer les lieux de tests de dépistage à travers le monde.

Plusieurs compagnies aériennes ont déjà fait part de leur intention d’adopter le pass voyage de l’IATA (Air New Zealand, Virgin Atlantic, Hong Kong Airlines, Qatar Airways).

New York, première ville à mettre en place un passeport sanitaire

Dès cette semaine, les grandes salles de spectacle adopteront ce système. L’objectif est de permettre un retour à la normale, même si la pandémie menace toujours. Il s’agit pour le moment d’un système basé sur le volontariat. Baptisé Excelsior Pass, ce passeport sanitaire permet aux Américains de prouver qu’ils ont été vaccinés ou qu’ils ont récemment été testés négatifs à la Covid-19. Ce passeport dématérialisé est disponible sur le porte-monnaie virtuel iOS et Android. Il suffit de scanner un QiR Code pour prouver à l’entrée d’une salle de spectacle qu'on est vacciné. Plusieurs grandes salles s’apprêtent à utiliser cette technologie pour augmenter leurs jauges. Le Madison Square Garden et le Times Union Center seront les deux premières grandes salles de spectacle à adopter ce passeport sanitaire numérique à New York. Dans un second temps, de plus petites salles suivront. Ce laissez-passer est également utilisé pour augmenter le nombre de personnes pour les mariages.

Cette technologie alimentée par IBM n’a pas pour vocation à collecter ou à utiliser des données de santé sur les personnes concernées. Les données seraient chiffrées et protégées. Autrement dit, on ne devrait pas voir de personnes utiliser de faux passeports sanitaires numériques pour éviter de se faire vacciner.

Des inquiétudes sur le côté éthique

Ce passeport sanitaire numérique pose déjà de nombreuses questions. Quelles que soient sa sécurité et sa fiabilité, certaines personnes s’irritent à l’idée de devoir divulguer leurs données médicales pour pouvoir assister à un événement. Si l’utilisation d’un tel document est aujourd’hui facultative, elle pourrait devenir obligatoire dans les prochains mois. Si la pandémie de Covid-19 continue d’être une menace pour la santé, certains pays pourraient décider d’obliger leurs habitants à utiliser un passeport sanitaire.

D’un autre côté, une telle technologie pourrait faciliter un « retour à la normale ». Les défenseurs de ce passeport sanitaire numérique feront valoir la nécessité économique de déployer de telles technologies. Ce qui pourrait permettre à plusieurs industries de revivre, comme la culture. L’Union européenne prévoit également de lancer un « passeport vert » avant l’été.  L’objectif est de tout faire pour que la saison soit préservée.