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L’automédication prend des proportions inquiétantes !

Samedi 10 Avril 2021 - 18:54

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Cette pratique, qui à vrai dire, est condamnable, tend à devenir une norme sociale qui, de plus en plus pénètre dans des divers ménages. Que ce soit dans nos villes, nos communautés urbaines voire même nos campagnes, l’automédication n’effraie personne ces jours-ci. Aux conséquences très irréparables, l’automédiaction doit être dénoncée et condamnée par des voies autorisées, sinon dans un futur proche, celle-ci se généralisera dangereusement.

Non, sans diagnostique véritable qui permettra d’identifier telle ou telle pathologie, il serait maladroit de penser que quand des symptômes sensiblement identiques apparaissent que cela renverrait à une maladie qu’a souffert une personne que l’on a due rencontrée. Ce sont donc ces pensées de rapprochement « symptomatique » qui ont poussé beaucoup de ménages à se livrer à cet exercice lourdes de conséquences, car l’automédication est rarement heureuse.

Nous ne fustigeons pas ici, ce comportement, peut-être, salutaire à quelques exceptions que ce soit qui pousse certaines familles, en ville ou en campagne d’avoir une « mini-pharmacie familiale » chez soi, mais il faut aussi que celle-ci soit tout temps revue par un médecin-consultant, car certains gardés pourraient aussi être déconseillés ou retirés de la liste des produits à administrer aux patients souffrants de telle ou telle anomalie. Mais nous dénonçons ici la facilité avec laquelle, les membres d’une famille font usage sans précaution aucune d’un produit parce qu’il avait traité une semblable maladie au temps T d’un autre membre de la famille.

Tenez ! « L’automédication est comparable à une arme de guerre qui se trouve aux mains d’un non initié et que son utilisation quand elle n’est pas consciente est plus dangereuse, car elle conduit aux effets regrettables », disait un médecin-militaire qui a requis l’anonymat.

Cette automédication s’apparente plus ou moins à la montée fulgurante dans nos villes à cette pratique des pharmacies des kiosques ou à ces pharmacies par terre. On les voit ici et là, ces produits pharmaceutiques vendus par la personne qui n’en est pas la compétence ni l’autorisation, mais prête à empocher son argent pour conseiller à un patient au coin de la rue tel ou tel produit sans diagnostic préalable, car l’essentiel pour lui est que cette maladie dont souffre celui qui se présente à lui s’apparente à celle qu’avait souffert un « frère » du quartier qu’il avait traité. Erreur !

Et si la bible enseigne que, « Mon peuple périt par manque de connaissances », nous pouvons aussi affirmer que c’est par ignorance qu’une personne pourrait aussi s’attraper une pathologie qui peut être due à la consommation des produits pharmaceutiques gardés à la maison et non conseillés par un médecin. Non, c’est quand même triste et blâmable de voir des gens dans des quartiers et même dans des services, sans analyse biomédicale aucune de son ennui sanitaire, se livrer à des prises des doses des médicaments non conformes amassés chez soi depuis soit plusieurs mois voire même une année.

En clair, l’automédication n’est pas bonne. Oui elle peut être soulageante dans des rares situations. Mais attention, elle n’est pas à encourager, puisque les pathologies différentes peuvent aussi présenter des symptômes semblables. Donc, d’abord et avant tout le diagnostic. Où sont les campagnes de sensibilisation contre l’automédication non orientée ? Cette façon de faire se cristallise peu à peu dans nos mœurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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