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Paix

Jeudi 22 Avril 2021 - 20:27

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Revenons un instant sur la tragédie que vit aujourd’hui le Tchad. Pour déplorer, bien sûr, la disparition d’un homme d’Etat qui avait su stabiliser son pays et permettre à son peuple de franchir les obstacles de tous ordres dressés sur sa route. Mais pour rappeler aussi que la paix n’est jamais acquise de façon définitive et que, par conséquent, il convient d’être plus attentif que jamais si l’on veut conjurer le mauvais sort qui menace toutes les nations de par le vaste monde.

 

Nous le savons bien nous-mêmes qui avons vécu des moments difficiles depuis notre accession à l’indépendance, mais qui avons su mettre un terme aux divisions internes qui menaçaient notre unité et donc notre avenir commun. La preuve en a été donnée deux fois dans les dernières décennies lorsque nous avons réussi à mettre fin à la guerre civile des années 1997 – 1998 et, encore plus près du temps présent, lorsque nous avons su apaiser les tensions meurtrières qui ravageaient une partie du département du Pool.

 

Ce qui vient de se passer au Tchad avec la mort brutale d’Idriss Déby Itno sous les balles d’un groupe de salafistes surarmés venus du sud de la Libye est là pour rappeler à chacun de nous  que la paix n’est jamais garantie parce que la folie humaine, elle, est difficilement gérable. Et que, par conséquent, il faut observer avec la plus grande attention la scène quotidienne afin de déceler les atteintes à la paix civile, à la liberté individuelle et collective, mais surtout la tentation de la violence plus ou moins perceptible qui peuvent transformer en quelques heures, en quelques jours, un pays en un volcan éruptif qui émet des torrents de larves humaines.

 

Dans le moment très particulier que nous vivons, nous Congolais comme tous les peuples du continent, ayons donc conscience qu’il ne revient pas seulement aux Etats et aux gouvernements de protéger la paix avec tous les moyens qu’ils détiennent, mais que chaque citoyenne, chaque citoyen, à la place qu’elles et ils occupent dans la société, doivent assumer leur responsabilité comme l’exige le système démocratique que nous avons adopté. Et rendons hommage aux autorités, aux institutions qui ont su, tout au long des dernières années, asseoir notre paix intérieure sur des bases solides.

 

Ce qui vient de se passer au Tchad mais qui se passe, encore plus près de nous, en Centrafrique et dans l’Est de la RDC est là pour nous rappeler que tout peut basculer à tout instant. Ne l’oublions pas !

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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