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Fin du sommet de Paris sur le financement des économies africaines

Lundi 24 Mai 2021 - 16:06

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Il est nécessaire de prendre en compte les propositions du président Denis Sassou N’Guesso

La déclaration finale du sommet de Paris sur le financement des économies africaines encourage l’aide financière à l’Afrique pour lutter contre la pandémie de la Covid-19 et favoriser la relance de l’économie. Des décisions de moyenne portée ont été prises : 650 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux qui sont une émission de monnaie par le Fonds monétaire international (FMI) en fonction des quotes-parts des Etats membres. Sur ce montant, 33 milliards reviennent à l’Afrique pour augmenter ses avoirs en réserve. Il reste à trouver 100 milliards de dollars pour relancer les économies africaines atones et victimes de la Covid-19 et de la baisse du prix des matières premières agricoles et minérales.

Pour ces défis le président Denis Sassou N’Guesso a fait preuve d’originalité en faisant deux propositions qui méritent d’être étudiées par la communauté internationale afin d’y apporter des réponses idoines.

 

1. Affecter les droits de tirage spéciaux à l’allègement des dettes commerciales

 

C’est une option qui peut être choisie par le Fonds monétaire international qui peut ainsi s’assurer de la transparence dans la destination des fonds, des taux et de la maturité pour le règlement des dettes commerciales privées. En faisant ce choix, le FMI permet aux pays débiteurs de régler leurs dettes vis à vis des créanciers privés et de mettre en place des mécanismes de prêts nouveaux  et des conditions de négociation avec les pays débiteurs concernés.

 

2. Création d’un mécanisme de stabilisation panafricain pour atténuer les chocs économiques et sanitaires

Pour le président Denis Sassou N’Guesso, il est nécessaire que l’Afrique réagisse de façon collective aux chocs économiques et aux pandémies sanitaires. Même si la communauté internationale, au nom de la « maison commune », peut apporter son aide, il est important que les Africains s’organisent de façon mutuelle et coopérative pour répondre aux chocs économiques et sanitaires. L’Union africaine peut réfléchir sur un mécanisme d’abondement d’un fonds en prélevant un pourcentage sur les exportations des matières premières agricoles et minérales. Ce fonds et les modalités de son abondement peuvent être portés par le président Sassou lors des futures rencontres entre chefs d’État au sein de l’assemblée africaine. Il faudrait définir les montants nécessaires pour le fonds en fonction de la richesse de chaque pays membre de l’Union africaine et une clef de répartition pour l’accès aux ressources en cas de chocs extérieurs.

La contribution du président Denis Sassou N’Guesso peut être le point de départ d’une réflexion pour une Afrique volontaire et désireuse de prendre en main un chemin harmonieux pour financer son développement.

 

 

Lucien Pambou analyste politique et économiste

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Édition Quotidienne (DB)

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