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Sécurité

Jeudi 3 Juin 2021 - 20:21

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La dégradation continue de la situation chez notre voisine et notre sœur la République centrafricaine, qui se trouve confrontée depuis des années à des agressions internes que la société civile paie au prix fort, sonne pour toutes les nations de l’Afrique centrale et pour notre Congo particulièrement comme un cri d’alarme auquel il convient de prêter la plus grande attention. L’on peut être certain, en effet, que les milices armées qui quadrillent le pays et que personne jusqu’à présent n’a réussi à neutraliser s’en prendront à nous demain comme elles viennent de le faire à la frontière du Tchad.

 

Rien n’est plus important donc, dans ce contexte pour le moins inquiétant, de faire en sorte que la sécurité de notre frontière et des territoires qui l’entourent dans cette partie du territoire national soit assise sur des bases solides. En ayant conscience que les forces extérieures qui soutenaient jusqu’à présent les autorités de Bangui finiront tôt ou tard par se retirer purement et simplement de la Centrafrique ; une réalité que le président français, Emmanuel Macron, a exprimé ces derniers jours avec autant de force que de détermination, ce qui laisse mal augurer de l’avenir proche.

 

La protection des départements que la déstabilisation de la Centrafrique menace aujourd’hui très directement chez nous est d’autant plus importante que cette partie du Congo est appelée à se développer fortement dans les années à venir en raison de la place stratégique qu’elle occupe. Voies de passage obligé vers la partie nord du Bassin du Congo, c’est-à-dire le Tchad, le Cameroun et le nord de la République démocratique du Congo, les départements de la Sangha et de la Likouala ont toutes les chances de profiter pleinement de l’intégration économique qui marquera les décennies à venir et qui créera chez nous l’une des zones agricoles les plus riches du continent.

 

Dans le même temps, par conséquent, où la mise en valeur des terres, des étangs, des rivières de notre Congo figure en tête des actions que va devoir mener le  nouveau gouvernement conduit par Anatole Collinet Makosso, le système de sécurité et de défense qui permettra de les protéger contre les agressions extérieures doit être renforcé. En commençant, bien sûr, par la surveillance des territoires concernés et le blocage des tentatives de pénétration par des groupes armés qui se multiplieront à coup sûr dans les mois à venir.

 

Anticiper l’avenir est plus que jamais un impératif catégorique !

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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