Sommet du G7/Covid-19 : Boris Johnson appelle à « vacciner le monde » d'ici 2022

Lundi 7 Juin 2021 - 11:45

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Le Premier ministre britannique accueillera le sommet du G7 du 11 au 13 juin en Cornouailles.  Il envisage de mettre rapidement fin à la pandémie de Covid-19. Ce sommet sera la première rencontre physique, présentielle des dirigeants du G7, depuis le début de la pandémie en mars 2020, et la première participation du nouveau président américain, Joe Biden.

Boris Johnson compte mettre rapidement fin à la Covid-19. Il va appeler, dans les prochains jours, les dirigeants des pays du G7 à s’associer pour « vacciner le monde d’ici à la fin de l’année ». L’objectif est d’atteindre une immunité collective à l’échelle mondiale. Le Premier ministre britannique va accueillir le sommet du G7 à Cornouailles. A cette occasion, il va exhorter ses homologues des pays industrialisés (Royaume-Uni, France, Italie, Canada, Japon, Allemagne, Etats-Unis) à prendre des « mesures concrètes » pour atteindre cet objectif. Ce sera la première participation du nouveau président américain, Joe Biden. Ce qui marque le retour des Etats-Unis vers le multilatéralisme, après les années Trump.

« Le monde attend de nous que nous relevions le plus grand défi de l'après-guerre: vaincre la Covid-19 et mener une reprise mondiale portée par nos valeurs communes », a déclaré Boris Johnson, « vacciner le monde d'ici à la fin de l'année prochaine serait le plus grand exploit de l'histoire de la médecine. J'appelle mes collègues dirigeants du G7 à se joindre à nous pour mettre fin à cette terrible pandémie et promettre que nous ne laisserons jamais se reproduite les ravages causés par le coronavirus », a-t-il conclu.

 Le Royaume-Uni avait annoncé, en février, qu'il partagerait la majorité de son surplus de vaccins via le dispositif international Covax. Malgré l'état avancé de la campagne de vaccination, le pays ne dispose pas encore de tels surplus. Boris Johnson espère, en outre, promouvoir un système mondial de surveillance destiné à détecter de nouveaux variants du virus avant qu'ils ne se répandent.

Le sommet du G7 a notamment abouti à un accord historique, fixant comme objectif un taux minimal d'impôt sur les sociétés de 15%, pour une meilleure répartition des recettes fiscales des multinationales, les géants du numérique qui ont prospéré pendant la crise sanitaire en particulier, d’après un communiqué commun. Il s’agit là d’un compromis, qui envoie une impulsion importante pour la réunion du G20, prévu en juillet à Venise en Italie, où un accord plus concret est attendu. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est félicitée d’un « grand pas vers  une taxation et une concurrence juste », avant d’appeler à plus de « coopération internationale ».

Mais le niveau du taux proposé fait débat. La France par exemple, souhaite qu’il soit « le plus élevé possible », a déclaré le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, l’un des signataires de l’accord. Dans la même veine, Gabriela Bucher de l’ONG Oxfam,  pense qu’un taux minimum de 15% est « trop bas si l’on veut lutter contre le recours aux paradis fiscaux ». L'environnement et la relance verte étaient aussi au coeur du sommet du G7 de Londres, avant la grande conférence pour lutter contre le réchauffement climatique, la COP 26, prévue en novembre, en Ecosse. Pour l’économiste Nicholas Stern, assurer une relance verte nécessite pour les pays du G7 de consacrer 1000 milliards de dollars par an au cours de la prochaine décennie pour s’assurer que leurs économies se remettent complètement de la pandémie de Covid-19 et pour effectuer la transition vers une croissance durable, inclusive et résiliente.

Noël Ndong

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