Souvenir : trente ans de la fin de la Conférence nationale souveraine

Jeudi 10 Juin 2021 - 17:15

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Célébrée le 10 juin, la Journée de la concorde et de la réconciliation nationales, édition 2021, a été marquée par le dépôt d'une gerbe de fleurs devant la stèle érigée en mémoire des victimes de l’intolérance politique et la causerie-débat organisée à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères.

Placée sous le thème : « Paix et reconstruction du Congo : bilan et perspectives », la célébration des 30 ans de la fin de la Conférence nationale souveraine a été couplée avec la commémoration du 20e anniversaire de la création du Comité de suivi de la convention pour la paix et la reconstruction du Congo. La cérémonie officielle a rassemblé les acteurs politiques, de la société civile et d’autres partenaires du Congo dont les Nations unies autour du thème principal.

Une occasion pour les participants de suivre des communications sur les sous-thèmes comme : « Communication en période électorale : bilan et perspectives » ; « Droits de l’homme : paix et démocratie » ; « renforcement des valeurs morales et patriotiques pour consolider le fondement du vivre ensemble ».

Rappelant le contexte particulier dans lequel se déroule  cette commémoration, le commissaire général, chargé de la permanence du Comité de suivi, Marius Mouambenga, est revenu sur le choix de la problématique de cette année. Le choix de ce thème suggère, a-t-il dit, aux uns et aux autres, de considérer que la paix, la reconstruction et la réconciliation ne résultent pas de la génération spontanée mais plutôt des efforts des peuples qui se fixent des objectifs clairs et s’emploient inlassablement à les réaliser.

« Ainsi, la commémoration de la journée du 10 juin 2021 devrait donner l’occasion lors de la présente conférence-débat aux organisations et institutions créées dans notre pays de débattre des questions de paix et de reconstruction, en tirant notre expérience mais surtout de s’assurer que notre approche, depuis la cérémonie de lavement des mains du 10 juin 1991, a permis effectivement la réconciliation des filles et fils du Congo », a indiqué Marius Mouambenga.  

« La cérémonie de lavement des mains entre les acteurs majeurs de la politique fut un moment ritualisé pour exhorter les uns et les autres à la compréhension mutuelle et à la tolérance. Dans un élan patriotique en vue du renouveau national, les filles et fils du Congo s’étaient exprimés sur l’avenir et le devenir de notre pays, seul sublime bien commun en partage entre tous », a-t-il poursuivi.

Selon lui, l’œuvre accomplie pendant les cinq mois de la Conférence nationale s’inscrit dans une posture revendiquant l’élan d’une nation à transcender ses clivages et à s'orienter vers un mieux vivre en responsabilité. « Dans une démarche solidaire et exemplaire, même au niveau du simple citoyen, cette journée doit être celle de la main tendue à l’autre pour révéler notre humanité, notre force de tolérance et du pardon. Un travail accompli entre deux voisins en conflit, un appel à celui qu’on n’a plus contacté », a-t-il expliqué.

Renforcer le volet reconstruction  

Réunis en session extraordinaire le 9 juin pour faire, entre autres, le bilan des activités de 2001 à 2021, les membres du Comité de suivi ont pris l’engagement d’œuvrer pour le volet reconstruction, conformément à la Convention pour la paix et la reconstruction du Congo. Ils ont reconnu que si des efforts ont été fournis sur le volet paix, beaucoup reste encore à faire dans le domaine de la reconstruction nationale.

Cette session extraordinaire leur a permis également de se faire une idée sur le programme d’activités pour la période de juin à décembre 2021. Les participants ont été aussi informés du réaménagement des sous-commissions du comité de suivi. Notons que la Journée de la concorde nationale, célébrée de façon tournante dans les départements depuis plusieurs années, a pris un coup l'année dernière à cause de la pandémie du coronavirus.   

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Marius Mouambenga déposant la gerbe de fleurs devant la stèle des victimes de l’intolérance politique ; le présidium des travaux/Adiac

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