Coopération : l'IFC prête à accroître ses opérations

Lundi 21 Juin 2021 - 19:25

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Le haut représentant pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Aliou Maïga, va séjourner à Kinshasa du 21 au 23 juin dans le cadre d’une mission de travail. Cette organisation spécialisée du groupe de la Banque mondiale (BM) entend soutenir le développement du secteur privé RD-congolais.  

Aliou Maïga est le directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du centre de la Société financière internationale (IFC), une organisation de la BM. Il effectue sa deuxième visite de travail en RDC. Officiellement, il vient réitérer l’engagement de l’institution à soutenir activement l’essor du secteur privé. A ce sujet, le ton était déjà donné en mai dernier à Paris, lors du sommet sur le financement des économies africaines. En effet, il y a eu une rencontre fructueuse entre le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, et le directeur général d’IFC, Makhtar Diop, lors de ces travaux. A cette occasion, le patron d’IFC a rassuré le président RD-congolais du soutien d’IFC aux priorités stratégiques de développement du pays. Entre-temps, sur le terrain, IFC a renforcé son bureau de Kinshasa en nommant un responsable pays permanent, Malick Fall, pour consolider la collaboration avec le gouvernement ainsi que les partenaires et autres clients. Il s’agit bien d’un acte symbolique qui témoigne d’une volonté ferme d’accroître le soutien continu de l’IFC au secteur privé RD-congolais.   

Selon les informations en notre possession, Aliou Maïga va être accompagné du nouveau représentant régional d’IFC pour l’Afrique centrale, Sylvain Kakou. Le programme prévoit d’abord une rencontre au sommet avec le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde. Par ailleurs, d’autres entretiens sont annoncés avec des officiels RD-congolais. Il s’agit de plusieurs ministres à la tête des départements très stratégiques du gouvernement, notamment Nicolas Kazadi pour les Finances, Eustache Mukanzi Mubembe pour l’Entrepreneuriat, Olivier Mwenze Mukaleng pour les Ressources hydrauliques et l’Electricité, et Augustin Kibassa Maliba Lubalala pour les Nouvelles technologies de l’information et de la communication. Avec cet agenda chargé, l’enjeu est bien énorme pour le pays qui devrait ainsi compter sur un partenaire solide pour soutenir ses projets porteurs dans des secteurs à fort potentiel de croissance. Ce n’est pas le potentiel qui manque. Jusqu’en 1962, le pays était classé comme une économie industrielle et manufacturière qui exportait même les produits agricoles et assurait son autosuffisance alimentaire. Le processus d’industrialisation s’est arrêté dans les années 1976. Il serait intéressant de souligner que six mille entreprises européennes opéraient en RDC en 1960.   

L'IFC est une organisation déjà très active dans les domaines de l’industrie, de l’agro-business et des services financiers. Nous parlons d’un portefeuille de projets de l’ordre de 122 millions de dollars. Comme le font remarquer bien des experts, une telle cagnotte permettra à l’IFC d’accroître ses opérations dans différents secteurs porteurs. Il est inutile de souligner que la création d’emplois et le développement du pays dans plusieurs secteurs comme l’énergie, les télécoms et l’accès au financement des petites et moyennes entreprises ne peuvent qu’intéresser au plus haut point la RDC.

Laurent Essolomwa

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