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Ecouter le Congo

Mercredi 14 Juillet 2021 - 19:51

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L’économie, c’est donc aussi un peu, et peut-être même fréquemment beaucoup de diplomatie. On le mesure à la profondeur du propos de l’administrateur du Fonds monétaire international (FMI), Aivo Andrianarivelo, dont une récente mission à Brazzaville, à la tête d’une délégation de son institution, a duré du 3 au 8 juillet. Après avoir rencontré une demi-dizaine de membres du gouvernement, ce dernier a été reçu, tour à tour, par le Premier ministre et par le président de la République, à la veille de son départ.

Dire à un pays frappé de plein fouet par une crise multiforme, qui attend un peu d’argent frais de la part d’un prêteur attitré que ce qu’il s’est passé au long de la semaine susmentionnée n’était qu’une visite d’étape, une prise de contact pour savoir si ce pays est disposé à coopérer, s’il s’y prépare en conséquence, peut donner lieu à diverses interprétations. Les plus sceptiques, railleurs professionnels par-dessus tout en ont rajouté arguant que les choses ne s’amélioreront jamais pour le Congo ; les plus optimistes, traînés par un enthousiasme bienveillant jurent sur tous les dieux que le bout du tunnel est pour bientôt.

Tout est-il que le haut fonctionnaire du FMI a quasiment mis les points sur les i. A ceux qui, du fait des retards enregistrés dans le déblocage en faveur du Congo des tirages dont il a le droit dans le cadre des accords avec le Fonds avançaient que l’institution financière de Bretton Woods a rompu tout lien avec le Congo, Aivo Andrianarivelo a prouvé que non. Si aucune mission n’était plus venue à Brazzaville depuis un moment, les raisons, a-t-il déclaré, sont à rechercher dans la crise sanitaire de Covid-19. Elle a foiré de nombreux rendez-vous importants du fait entre autres de son impact négatif sur l’activité des compagnies aériennes.

De l’autre côté, l’émissaire du FMI a prêché la rigueur. Le Congo s’est-il convaincu a beaucoup d’ambitions ; il est pertinent en matière de projets de développement. Il s’agit maintenant d’agencer le tout dans une démarche de transparence à travers laquelle les chiffres ne laissent pas transparaître le doute. Depuis quelques années, en toute souveraineté, les pouvoirs publics congolais ont mis en place des instances censées accompagner la dynamique de bonne gouvernance dont le pays a besoin pour se redresser. Le FMI est attaché à la concrétisation de ces vœux.

Les Dépêches de Brazzaville

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