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Que nous garantit le ciel?

Samedi 24 Juillet 2021 - 17:16

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A bord d’engins spécialement conçus pour cela, les voyages de plaisance vers là-haut ont commencé cette année. On s’accorde tous à saluer un nouvel exploit technologique et humain. L’homme, il est vrai, met beaucoup de temps à scruter l’univers. Depuis ses premiers pas sur la terre, il a cherché à prendre la mesure du comportement des planètes autres que cette dernière qu’il a surmenée et veut désormais quitter. Pour cela, il s’est énormément dépensé faisant preuve de passion et aussi de témérité.

Mais, l’homme, toujours lui, avec son éventail d’appétits inextinguibles, que va-t-il nous ramener du ciel qu’il jure fréquenter dorénavant avec assiduité ? Du pain et du poisson ? C’était il y a des millénaires quand le Fils de l’Homme consentit à ses premiers miracles en s’adressant au Créateur. De l’eau ? Dieu lui-même nous arrose de temps en temps, et parfois même abondamment. Le soleil ? C’est sûr que l’on s’est jusque-là contenté de celui que l’on reçoit depuis la nuit des temps, dans cette alternance parfaite avec le clair de lune et l’obscurité.

Les toutes premières expéditions scientifiques vers la lune avaient émerveillé le monde mais aussi donné lieu à des épouvantes quand on pense aux accidents survenus au cours de ces processus délicats. A force de persévérance, les experts ont réussi à imaginer des mécanismes permettant plus de sécurité à bord des vaisseaux spatiaux. Moyennant tout de même une rude concurrence entre les grandes puissances, joyeuses comme toujours de tester leurs rapports de force en dépit de tant de misère que jamais elles ne sont parvenues à éradiquer.

Aujourd’hui, avec l’inauguration des vols touristiques à grands frais vers là où Dieu est censé résider (chacun de nous lève toujours les bras au ciel pour l’implorer en temps de besoin), il faut espérer que son bel environnement ne soit exposé à de la pollution comme nous le faisons du nôtre ici-bas. Prions aussi que de retour de là-haut, avant de devoir faire leurs valises pour de bon sur le chemin de la remontée au ciel, ces voyageurs fascinants nous disent ce que cela apportera à l’homme de vivre au-dessus des têtes de ses semblables.

De cette façon, peut-être que ceux parmi les 7 milliards de voisins qui resteront s’occuperont à réparer les dégâts infligés à cette terre, car une fois dépolluée, elle ne cessera de leur fournir l’essentiel de ce dont ils auront besoin pour ne pas avoir à partir. Il est vrai, par ailleurs, que l’on ne peut arrêter le progrès. A condition que celui-ci ne se solde par la désarticulation des équilibres sur lesquels il s’appuie lui-même pour avancer.

Gankama N'Siah

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