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Gare aux diplômes délivrés par des écoles non agréées !

Lundi 2 Août 2021 - 18:05

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Certains instituts et écoles de l’enseignement général ou technique continuent de passer entre les mailles du filet des contrôleurs pédagogiques pour des obtentions des agréments légaux délivrés par les autorités en charge des questions de l’éducation nationale. Si rien n'est fait pour arrêter net cette façon d'agir on continuera de vivre au jeu du chat et de la souris tel que nous l'observons maintenant.

Et ce qui est bizarre, au lieu que ces écoles et instituts qui sont dans le faux arrêtent de fonctionner, mais continuent d’exercer en allant encore plus loin, c’est-à-dire jusqu’au pire. Le pire, c’est la délivrance par celles-là des diplômes de fin de cycle. Ces écoles qui sont d’enseignement supérieur et aussi des instituts de formation d’enseignement secondaire surtout sont dissimulés sur certains endroits de nos villes et localités. Et pourtant, ils n’ont ni la qualité ni la compétence légale d’octroyer des diplômes à leurs apprenants. Quel désordre pédagogique académique !

Dans ce même ordre d’idées, se joignent à cette kyrielle des instituts et écoles non conformes celles ou ceux qui ont, semble-t-il, eu par le passé des titres d’agrément provisoire. Or le provisoire ne signifie nullement le définitif puisqu’il a un délai de vie transitoire. Mais ces écoles brillent par le faux et le non-respect des textes en vigueur qui organisent le fonctionnement de l’enseignement supérieur jusqu’à l’octroi des diplômes faisant-foi de la formation reconnue et validée par l’Etat. Est-ce que quand on est dans le provisoire, on peut délivrer un diplôme digne ? Ces écoles et instituts, disons-le sans langue de bois, trompent l’opinion, notamment les parents d’étudiants et des étudiants eux-mêmes, bref la société tout entière avec leurs diplômes. En contemplant les différents panneaux publicitaires ou en lisant des dépliants et brochures à visée publicitaire de toute la pléiade d’écoles post-bac surtout, c’est-à-dire : de commerce, d'ingénieurs, d’arts et bien d’autres, il est difficile de s’y retrouver, car toutes se disent être capables de délivrer tel ou tel diplôme reconnu par l’Etat, mais nombreuses sont dans le faux. Mais la question que nous nous posons est la suivante : « Comment savoir que cette école est autorisée par l’Etat à octroyer des diplômes aux finalistes ? »  La réponse est non convaincante, car toutes ces écoles brandissent toujours une paperasse de documents leur permettant d’exercer et de délivrer des diplômes. Ces documents, sont-ils des vrais ou des faux ? Allez-y comprendre.

Tenez ! La reconnaissance par l’Etat doit attester que l’école possède toutes les conditions nécessaires à l’obtention des diplômes auxquels elle prépare. Il y a reconnaissance si, et seulement si, au moins une promotion d’étudiants a été diplômée, et après contrôle des équipements, des locaux, de la qualité pédagogique des enseignements, de l'administration du personnel enseignant, de la gestion et des équilibres financiers de l'école. Or là n’est pas le cas, puisqu’il y a trop de cafouillage.

Encore que parmi ces écoles d’enseignement supérieur qui trichent, certaines répondent sans gêne aucune qu’elles ont une liberté dans le recrutement des professeurs, dans le choix des programmes et de leurs contenus pédagogiques et des méthodes éducatives, car elles ne reçoivent aucune aide de l’Etat, donc elles sont libres dans leurs engagements pédagogiques. D’où, elles enseignent pour préparer à des diplômes tels que par exemple le Bac, le BTS et autres.

Ce cafouillage étant là, si les autorités en charge des questions d’éducation nationale et de l’enseignement n’arrêtent pas ce « malin jeu », nombreux verront leurs diplômes écartés du circuit normal du cursus scolaire et universitaire. Bref, ces diplômes ressembleraient à un article sans valeur acquis auprès d’un fournisseur irrégulier. A bon entendeur salut !

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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