Opinion

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Un pas en avant décisif

Dimanche 15 Août 2021 - 17:15

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Tout bien réfléchi et sans attendre que la suite de l’histoire confirme ce jugement, nous osons dire ici même que la pandémie du coronavirus, qui est pourtant loin, très loin d’être vaincue, aura au moins cette conséquence positive de placer enfin au cœur des activités humaines, la défense de la nature ainsi que l’exploitation raisonnable des immenses ressources que la terre, le sol, les étangs, les forêts, les rivières, les mers, les océans du globe renferment. Une réalité bien concrète qui s’est trouvée pendant des millénaires au cœur des préoccupations humaines sur les cinq continents et qui a permis l’émergence de notre espèce, mais que l’ère industrielle a relégué au second plan de ces mêmes préoccupations avec, comme conséquence, la dégradation accélérée de notre environnement depuis le début du siècle précédent.

Qu’est-ce qui justifie, dira-t-on, un jugement aussi positif alors que l’espèce humaine se trouve aujourd’hui confrontée à un dérèglement climatique dont elle est entièrement responsable et qui menace lui-même désormais très directement sa survie ? Réponse à cette question : c’est la prise de conscience par tous les peuples de la Terre du fait que la nature les entourant ne saurait continuer de se détériorer sans provoquer à plus ou moins brève échéance leur disparition alors que, bien au contraire, sa protection affirmée les mettra à l’abri de ce désastre programmé. Une prise de conscience collective que l’explosion planétaire de la covid 19 et de ses multiples variants a fortement accélérée ces derniers mois en démontrant que le monde dans lequel nous vivons ne comporte plus aucune barrière contre les maux qui menacent l’humanité dans son ensemble.

L’observation attentive de l’actualité montre qu’à l’approche de la vingt-sixième Conférence sur le climat (COP 26), qui se tiendra comme chacun le sait à Glasgow, au début du mois de novembre, se met en place sur toute l’étendue de la planète une mobilisation jamais vue des opinions publiques dans les rues, sur les places publiques et sur les réseaux sociaux que les grands médias se font un devoir de relayer et qui, de ce fait, prend une ampleur inédite. Avec, au cœur de ce vaste mouvement, la montée d’inquiétudes très justifiées concernant les crises sociales que provoqueront inévitablement la sécheresse, la hausse des températures, la multiplication des tornades et autres crises dévastatrices dont l’humanité tout entière paiera le prix fort. Et aussi, bien sûr, la redécouverte par la plupart des humains que finalement seule la protection de la nature et l’exploitation raisonnable des ressources de la planète pourront les mettre à l’abri des désastres annoncés.

Même si rien n’est encore prouvé ni garanti, il est plus que probable que la menace mortelle que portent en elles les pandémies présentes et à venir ouvriront les yeux de l’espèce humaine sur les risques que génère la suractivité industrielle si celle-ci n’est pas ajustée afin de combattre les menaces mortelles qu’elle porte en elle. Emanant de la base même de la société la prise de conscience collective qui se dessine sur les cinq continents finira très vite par s’imposer aux Etats et à leurs dirigeants qui, jusqu’à présent, ne s’en préoccupaient guère.

Conclusion de tout ceci : le meilleur pourrait bien sortir du pire. Parole de rêveur !

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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