Santé/Covid-19 : l'importance des vaccins ne doit pas faire oublier l'importance de l'eau

Vendredi 20 Août 2021 - 12:24

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A l'issue du sommet du G-7 dernier, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, avait annoncé l'engagement des dirigeants du monde entier à fournir plus d'un milliard de vaccins anti-Covid-19 aux pays à revenu faible et intermédiaire d'ici la fin de 2022.

Les dirigeants du G-7 ont indiqué que la Covid-19 a montré l'interdépendance des économies des nations, et qu'il fallait corriger les déficiences structurelles et leurs répercussions. L'accès à l'eau en fait partie. L'eau a été essentielle au succès de la prévention de la propagation et du traitement de la Covid-19. Des milliards de personnes n'ont toujours pas pu se faire protéger, parce qu'elles n'ont pas accès à l'eau, encore moins au savon. En Papaouasie-Nouvelle-Guinée, par exemple, seulement 28 % des ménages ruraux disposent d'une installation de lavage des mains avec de l'eau et du savon. Seulement 43 % de la population a accès à l'eau potable à moins de 30 minutes de trajet aller-retour du ménage - pour éliminer les germes.

Les décideurs ne donnent pas la priorité à l'eau, ou à l'investissement dans le renforcement des institutions et des capacités nécessaires pour gérer l'eau et garantir son accès. Pendant longtemps, les gouvernements n'ont pas accordé la priorité à l'accès des ménages à WASH et à la gestion durable des ressources en eau, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour les espèces. Aujourd'hui, les reserves mondiales d'eau potable diminuent. Le changement climatique a modifié les schémas météorologiques. Dans certaines régions, c'est la sécheresse qui assèche les captages d'eau, dans d'autres, ce sont des inondations qui créent une offre excédentaire et contaminent les réserves d'eau, et dans d'autres, ce sont les tempêtes qui détruisent les infrastructures hydrauliques vitales.

La crise de l'eau et ses risques

Cette crise de l'eau est un risque pour la sûreté et la sécurité des espèces. La Banque mondiale (BM) estime que d'ici 2025, environ 1,8 milliard de personnes vivront dans des régions ou des pays où la pénurie d'eau est absolue. Lorsque les communautés sont perpétuellement en insécurité hydrique, cela peut générer des conflits sur les ressources en eau, fausser les économies et exacerber les griefs avec les gouvernements et entre voisins. La crise de l'eau étant le résultat de décennies de négligence politique et de mauvaise gestion de l'eau, selon certains experts. Il ne peut être résolu qu'avec une volonté politique, un investissement dans la gouvernance et la garantie que les ressources en eau sont gérées pour des usages multiples. Ils appellent au changement. Le rapport mondial des Nations unies sur la mise en valeur de l'eau pour 2021 se concentre sur le changement de la façon dont nous valorisons l'eau. Il appelle les gouvernements à réévaluer la valeur accordée à l'eau et à faire de sa gestion un élément central de leur prise de décision plus large.

Singapour, la Corée du Sud, la Malaisie et la Thaïlande ont atteint une couverture totale des services d'hygiène et d'assainissement en une génération, grâce à un leadership politique de haut niveau et un engagement vers des programmes de santé publique, de logement et d'hygiène.

Noël Ndong

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