Nations unies: le discours du chef de l’Etat congolais boudé par le MISS-RDC

Mercredi 22 Septembre 2021 - 15:15

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Le Mouvement des indignés de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (MISS-RDC) estime que Félix-Antoine Tshisekedi-Tshilombo est déconnecté de la réalité sur le terrain, en ignorant les derniers événements malheureux qui se sont passés à Beni et ses environs.

 

 Le 21 septembre, en sa qualité de président de la RDC et de l'Union africaine, Félix-Antoine Tshisekedi-Tshilombo a délivré un discours à la tribune des Nations unies, à New-York. Un discours qui ne reflète pas la réalité de la situation sécuritaire sur le terrain dans certaines provinces du pays, selon le MISS-RDC . « Le discours du président de la République à New-York, contraire à la réalité sur le terrain à Beni-Ituri, démontre à quel point, après l’armée, l’infiltration a atteint le sommet de l’Etat », a indiqué ce mouvement. Pour lui, en effet, « ne pas être au courant de 722 civils tués, près de quarante véhicules brûlés et soixante-dix villages vidés de leur population, montre une déconnection totale ».

Dans son discours à l’occasion de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le chef de l’Etat congolais a, en effet, reconnu que l’intégrisme islamiste a atteint l’est du pays, qui en paie un lourd tribut dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema. « Des djihadistes qui y opèrent sous le couvert du FDLR et du mouvement Alied democratic forces/Madima at tauheed wal Muwahedeen, en abrégé ADF/MTM, tuent mes compatriotes et pillent massivement les produits miniers et agricoles de mon pays », a souligné Félix-Antoine Tshisekedi-Tshilombo.

Il a également prévenu que « si la communauté des nations minimise le danger que représente la propagation du djihadisme en Afrique ; si elle n’adopte pas une stratégie globale et efficace pour éradiquer ce fléau, les plaies ouvertes dans la zone saharienne, en Afrique centrale et australe, continueront à se métastaser jusqu’à faire jonction pour devenir une menace réelle pour la paix et la sécurité internationales ».

Pour Félix Tshisekedi, l’état de siège décrété à cause de la persistance de l’insécurité dans l’est du pays et aux difficultés rencontrées par les troupes de la Mission des Nations unies pour la stabilité au Congo (Monusco) sur le théâtre des opérations, vise à mettre fin à l’insécurité dans une des régions stratégiques du pays. Il a relevé qu’en vertu de ce régime constitutionnel d’exception, les Forces armées de la RDC (FARDC) assument la totale responsabilité de la gestion administrative et sécuritaire des provinces concernées, en même temps qu’elles mènent des opérations militaires. « Grâce à l’état de siège, des avancées importantes ont été réalisées, notamment la neutralisation de plusieurs centaines des miliciens ; les redditions de nombreux éléments de ces groupes armés ; la récupération de plusieurs armes et munitions par les FARDC ; le démantèlement de plusieurs réseaux de trafics illicites d’armes, de munitions, de minerais et de ravitaillement des groupes armés en produits divers ; la récupération de nombreuses localités de l’est du pays qui étaient jadis occupées par des rebelles ; la libération de nombreux otages autrefois détenus par les groupes armés, dont les ADF ; la réouverture de certains axes routiers importants qui étaient jadis sous le contrôle des forces négatives ; et la réduction sensible des incursions contre la population civile », a indiqué le président Félix-Antoine Tshisekedi-Tshilombo.

Le président congolais a fait savoir que ces résultats constituent une opportunité à capitaliser afin d’en finir, une fois pour toutes, avec le cycle infernal de la violence imposé par les forces négatives qui écument le nord-est de la RDC, et de consolider la paix, la sécurité et la stabilité dans la région des Grands Lacs.

 

 

 

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: Félix-Antoine Tshisekedi-Tshilombo à la tribune de l'ONU

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