Opinion

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Vulnérabilité

Lundi 18 Octobre 2021 - 20:02

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Ce que nous apprend, ou plutôt nous rappelle très opportunément l’expansion planétaire de la pandémie provoquée par la covid-19 et ses multiples variants est bien le fait que l’espèce humaine est aujourd’hui, plus encore qu’hier, infiniment plus fragile que nous ne le pensions. Elle nous enseigne brutalement que les avancées scientifiques réalisées dans tous les domaines ces dernières décennies, aussi remarquables et diverses soient-elles, n’ont pas diminué la vulnérabilité de l’homme face à une nature qui demeure en réalité indomptable. Et pour dire les choses de façon encore plus brutale, elle confirme le fait que la disparition de notre espèce, aussi évoluée et intelligente soit-elle, peut surgir à tout moment.

Une telle réflexion semblera très probablement excessive à nombre de nos lecteurs, mais la façon dont a surgi en Chine la pandémie du coronavirus, la rapidité avec laquelle celui-ci s’est répandu sur les cinq continents, le nombre de morts qu’elle a provoqués en quelques mois, la vague de problèmes sociaux et économiques qu’elle a suscitée sur toute l’étendue du globe terrestre, les menaces qui ne cessent de s’aggraver dans des régions comme la nôtre où la vaccination peine à s’imposer faute de moyens suffisants, tout cela démontre que le pire peut surgir dans l’univers et le temps où nous vivons. D’où la nécessité de prendre en compte sérieusement la vulnérabilité qui menace le sort de notre espèce tout comme elle a provoqué la disparition de nombreuses espèces animales dans les temps antérieurs.

Alors que les Grands du temps présent se provoquent de plus en plus ouvertement en Asie, dans le Pacifique, en Europe, au Proche et au Moyen-Orient, la prise en compte de la vulnérabilité humaine par leurs dirigeants s’impose de façon évidente comme une priorité absolue. Au-delà, en effet, du dérèglement climatique dont les retombées dramatiques commencent enfin à être perçues par l’humanité dans son ensemble, le danger que porte en elle la multiplication possible, sinon même probable, des pandémies telles que le coronavirus doit dès à présent être perçu à tous les niveaux de la société et dans tous les pays du monde comme une menace toute aussi mortelle.

Faisons donc en sorte, à la place que nous occupons sur la scène mondiale, de faire entendre avant qu’il soit trop tard la voix de la raison.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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