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COP26 : la bataille décisive ?

Lundi 18 Octobre 2021 - 20:03

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Dans un peu moins de deux semaines, il s’ouvrira à Glasgow, en Écosse, la 26e Conférence des parties sur les changements climatiques, connue sous l’acronyme de COP26. Prévu pour durer une douzaine de jours, ce rendez-vous onusien réunira les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

L’enjeu principal et global reste la préservation de l’environnement dans un contexte marqué, notamment, par l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre. Et, les premiers signes du changement climatique sont déjà visibles par tous. Les experts l’affirment et les populations les vivent presque quotidiennement.

Lors de la COP21 à Paris, la communauté mondiale avait pris l’engagement de contenir le réchauffement de la planète sous les 2°C, ce, pour limiter les conséquences du changement climatique. Six ans après la signature de l’Accord de Paris, la COP26 apparaît comme une étape clef devant permettre de vérifier la mise en œuvre et l’efficacité du mécanisme établi pour contribuer à l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre et promouvoir le développement durable. Or, le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat nous montre, malheureusement, que les émissions de ces gaz ne sont pas suffisamment réduites et que le réchauffement risque de dépasser 3°C avec des conséquences irréversibles pour l'humanité.

Préoccupés par l’état actuel et l’avenir de la planète, les chefs d’État des pays du Bassin du Congo ont, à l’initiative du président congolais, Denis Sassou N’Guesso, créé le Fonds bleu pour le Bassin du Congo. Leur ambition est de redéfinir les bases d’une économie collaborative associant exploitation raisonnée des forêts et gestion durable des eaux des côtes maritimes, celle du fleuve Congo et de ses affluents. Il s’agit pour les chefs d’État de renforcer l’approche écosystémique de gestion intégrée du massif forestier et des eaux du Bassin du Congo. L’initiative vise surtout à promouvoir « l’économie bleue » du Bassin du Congo, avec un principe de gestion communautaire et régionale qui implique douze pays.

A la réunion de Brazzaville, le 30 septembre 2021, les chefs d’État et de gouvernement de la région avaient doté la Commission climat du Bassin du Congo d’un budget devant lui permettre d’accomplir ses missions. Ils avaient surtout approuvé le choix de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale pour assurer la gestion de la ligne de financement « Fonds bleu pour le Bassin du Congo ». Ils avaient surtout exhorté l’ensemble des bailleurs de fonds et des investisseurs privés à apporter leur soutien à la Commission climat du Bassin du Congo pour la mobilisation des ressources financières, complémentaires aux contributions des États, en vue du financement du plan d’investissement climat du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

Nul besoin de rappeler, ici, que le Bassin du Congo constitue le second réservoir de carbone au monde après celui du Bassin de l’Amazonie. C’est dire que la préservation des forêts de cette région représente ainsi un enjeu primordial pour la réduction des effets du réchauffement climatique. Cependant, de la nécessité d’intensifier les efforts visant la limitation des effets néfastes du changement climatique, la communauté internationale ne nous a servi que de discours. Depuis Paris jusqu’à Madrid en passant par Marrakech, Bonn et Katowice, tous les engagements pris pour financer la protection de l’environnement se sont avérés inutiles et sans suite. La COP26 serait-elle une exception ou chercherait-elle à quitter cette logique du verbiage pour enfin passer à l’action?

Valentin Oko

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Édition Quotidienne (DB)

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