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Alarme

Jeudi 21 Octobre 2021 - 19:39

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Effrayant à tous égards est le rapport sur l’état du climat en Afrique que vient de publier l’Organisation des Nations unies alors que s’approche à grands pas la vingt-sixième Conférence sur le climat (COP 26) dont les travaux se dérouleront à Glasgow, en Ecosse.

Effrayant car il confirme ce que nous craignions tous, à savoir le fait que notre continent est le plus directement menacé par le dérèglement climatique alors qu’il est en réalité le moins pollueur de la planète. Effrayant aussi et surtout parce qu’il prédit la disparition d’une centaine de millions de nos frères et sœurs si rien n’est fait très vite dans les pays riches de l’hémisphère Nord pour réduire la pollution de l’air, la hausse continue des températures, la fonte des neiges dans les montagnes et des glaciers sur les pôles, la montée des océans et autres catastrophes dont ne peut surgir pour nous que le pire à très court terme.

Au-delà du fait que des villes entières situées sur les rivages du continent seront de plus en plus menacées par l’élévation du niveau de la mer – Pointe-Noire, chez nous, en sera très probablement victime –, la dérive globale à laquelle nous devons nous préparer provoquera des sécheresses, des glissements de terrain, des disparitions  de fleuves et de rivières, des phénomènes météorologiques extrêmement brutaux qui eux-mêmes rendront la vie impossible dans de nombreuses sous-régions africaines. Elle aggravera la pauvreté et la misère, frappera très directement la santé de populations entières, rendra impossible l’exploitation rationnelle des terres, bref menacera la vie d’un nombre croissant d’êtres humains.

Conclusion de ce qui précède : tout doit être mis en œuvre, à Glasgow, pour que le monde entier prenne enfin la juste mesure du danger que fait courir le dérèglement climatique au continent le plus jeune, le plus peuplé du monde et apporte à l’Afrique sans plus attendre l’aide multiforme qui lui permettra de prévenir le pire. Cette action est d’autant plus importante pour nous que la lutte contre le dérèglement climatique se trouve pour une large part menée dans l’immense Bassin du Congo dont nous occupons le cœur.

Faisons donc en sorte que le cri d’alarme lancé par l’ONU soit entendu.

Les Dépêches de Brazzaville

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