Enseignement supérieur : le site de l’ISTM/Kinshasa spolié

Avec au départ une superficie de deux cents hectares laissés par feu Pr Kabasele, l’ISTM/Kinshasa n’en compte aujourd’hui que neuf hectares d’après les informations glanées auprès des services de cette institution. Chaque jour qui passe, cet établissement supérieur d’enseignement médical perd quelques hectares de son étendue au bénéfice des lotissements privés. Cette situation inquiète au plus au point les autorités académiques qui lancent un sos au ministre de l’Enseignement supérieur (ESU), Mohindo Zangi, afin de mettre fin à cette spoliation du patrimoine de l’ISTM Kinshasa d’autant plus que lors de son passage à cette institution, il avait promis de l'accompagner dans cette guerre contre la spoliation de son site.

Ce qui est déplorable est que cette spoliation s'est faite en complicité avec ceux qui étaient sensés protéger ledit site. L’ actuel comité de gestion du directeur général Mpona n’entend pas croiser les bras, il est déterminé à ester en justice toute personne impliquée dans cette sale besogne. ‘’ Nous avons suffisamment des informations sur la manière dont certains responsables de l’ISTM, en complicité avec les autorités coutumières, se sont permis de vendre une grande portion du terrain qui ne leur appartenait pas. C’est bien dommage et malheureux. Nous nous sommes tus pendant longtemps car, nous ne voulions pas soulever la tsunami. Mais il faut savoir qu’il existe beaucoup de témoins dans l’ombre pour faire ressortir à la surface ce scandale commis par ceux qui devaient protéger le patrimoine que nous avions obtenu et légué à l’ISTM pour lui donner un terrain car nous étions des visionnaires’’, explique une source quia requis l’anonymat.

Il est à rappeler qu’il ya quelques années, lors de l’appel de fonds lancé par le feu Pr Kabasele alors directeur général de cette alma mater pour démarrer les premiers travaux de construction, il était prévu la construction par des Coréens sur ce site de deux cents hectares d’un campus comprenant des auditoires, un terrain de sport, un amphithéâtre, des homes pour des étudiantes et étudiants. Aujourd’hui, avec l’occupation de ce site par des privés, cet ambitieux programme n'est plus qu’un chimère. Il est temps que l’ISTM se lève pour réclamer ce qui lui revient sinon les neuf hectares qui lui restent lui seront encore spoliés. L’appel est donc lancé au ministre de l’Esu pour user de tout son possible pour mettre fin à cette spoliation.