Finances publiques : le budget 2022 chiffré à 1935,3 milliards FCFA

Vendredi 22 Octobre 2021 - 16:15

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Le projet de loi de finances exercice 2022, présenté par le ministre délégué au Budget, Ludovic Ngatsé, le 22 octobre devant les deux chambres du Parlement, s'établit en recettes à 1935, 3 milliards FCFA et en dépenses à 1735 milliards, avec un solde global excédentaire de 200,3 milliards FCFA.

Dans son explosé, le ministre délégué auprès du ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public a, entre autres, présenté l'orientation générale suivie pour l'élaboration du projet de loi de finances 2022 ; les hypothèses de son élaboration ; les principaux agrégats et les mesures à engager ; la politique budgétaire et les principaux soldes budgétaires ainsi que le financement.

S’agissant des principaux agrégats en matière de recettes, le ministre a annoncé que les ressources budgétaires de l'Etat de l'exercice 2022 s'élèvent à la somme de 1935,3 milliards FCFA contre 1 671,6 milliards FCFA en 2021, soit une augmentation de 263,7 milliards FCFA (plus de 15,8%). Les recettes fiscales sont fixées en 2022 à 701 milliards FCFA contre 580,5 milliards FCFA en 2021, soit une augmentation de 20,8 %.

Selon le ministre, les mesures préconisées pour les recettes se rapportent à l'élargissement de l'assiette fiscale, au renforcement des capacités des services de recouvrement des recettes, à l'amélioration de l'environnement fiscal des affaires, à la sécurisation des recettes des domaines et à la réduction de la dépense fiscale.

Quant aux agrégats en matière de dépenses, ils s'établissent à la somme de 1735 milliards FCFA contre 1 522,5 milliards FCFA en 2021, soit une augmentation de 212,5 milliards FCFA (plus 13,95%). Les dépenses de personnel sont fixées à 379 milliards FCFA contre 370 milliards FCFA en 2021, soit une augmentation de 2,43%; les biens et services prévus à 187 milliards FCFA contre 143,1 milliards FCFA en 2021, soit une hausse de 30,68%. Les transferts et interventions de l'Etat sont évalués à 487,1 milliards FCFA contre 432,1 milliards FCFA en 2021, soit une augmentation de 12,74%.

Le gouvernement va créer un comité interministériel de suivi

Pour atteindre les différents objectifs fixés en matière de dépenses, le gouvernement préconise le suivi régulier des facteurs internes de risques budgétaires à travers la création d'un comité interministériel de suivi des risques budgétaires. Il entend aussi assurer la régulation budgétaire en fonction de l'évolution de la trésorerie ; renforcer le contrôle sur les caisses d'avance et les caisses de menues dépenses ; instituer la carte biométrique pour l'ensemble des agents fonctionnaires et contractuels de l'Etat. Il s’agira aussi de renvoyer systématiquement à la retraite les agents arrivés en fin de carrière administrative ; limiter les missions de l'Etat à l'étranger en privilégiant le télétravail ; renforcer le contrôle des budgets des transferts; instituer pour l'ensemble des ministères une revue trimestrielle des dépenses sectorielles ; imposer le virement bancaire des salaires de l'ensemble des agents publics dépendant du Trésor, à partir du compte du trésorier payeur général. L’Etat envisage enfin de renforcer les effectifs par le recrutement des enseignants et des personnels de santé dans la limite du tiers du coût des sorties.

« On retiendra que le gouvernement prévoit d'opérer des tirages de 131 milliards FCFA au titre des prêts projets et de 119 milliards FCFA en équivalent des DTS attendus, au titre de l'allocation spéciale décidée par le FMI pour soutenir les économies dans le cadre du covid. On note que l'amortissement de la dette reste l'épineux problème en financement, car il représente les 100 % des charges de trésorerie soit 857,9 milliards FCFA », a poursuivi Ludovic Ngatsé.

Insistant sur le volet financement, il a réaffirmé la volonté du gouvernement de relancer la coopération avec les partenaires au développement qui aboutirait à la conclusion d'un programme avec le Fonds monétaire international (FMI). Le Congo devrait, a-t-il dit, bénéficier des facilités susceptibles d'apporter quelques solutions aux problèmes de sa dette extérieure ; poursuivre les négociations avec le Club de Londres afin d'amener certains créanciers à un accord ferme. Les autres mécanismes étant le recours aux financements des partenaires techniques et financiers, à des conditions concessionnelles ; la relance des négociations avec tous les créanciers bilatéraux ; le recours au marché financier sous-régional ; et enfin, le suivi rigoureux et le respect ferme des engagements des différents partenaires.

« En plus de cette stratégie tournée sur les partenaires extérieurs, il y a des mesures destinées à renforcer le suivi des indicateurs de politique budgétaire, notamment par le nécessaire effort de mobilisation des ressources budgétaires internes, d'où l'urgence d'accélérer les réformes en cours », a conclu le ministre délégué.

 

Parfait Wilfried Douniama

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