Environnement : les plus grands pays forestiers prêts à parler d’une seule voix

Mercredi 10 Novembre 2021 - 12:06

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La République démocratique du Congo, le Brésil et l’Indonésie ont pris la décision historique de constituer un cartel trilatéral en vue d’obtenir des compensations pour la protection des forêts.

Les trois plus grands pays forestiers dans le monde vont désormais s’exprimer d’une seule voix pour obtenir des contreparties dans leurs efforts de protection de l’environnement. Il s’agit, en substance, de l’engagement pris par les gouvernements de ces trois pays en marge de la 26e Conférence des Nations unies pour le climat (COP 26) qui se tient actuellement à Glasgow, en Écosse. Cette entente, a-t-on appris, est le couronnement de plusieurs mois de discussions. A Kinshasa, le sénateur She Okitundu a rappelé que la RDC avait soumis, en 2018, une proposition pareille au gouvernement indonésien, à Djakarta, et à l’ambassadeur Climat brésilien à New York. Toutefois, l’on se félicite de l’engagement commun qui va permettre d’engager des actions plus visibles.

Dans la sphère économique et politique de Kinshasa, la création d’un cartel constitue un événement majeur. Pour She Okitundu, ancien ministre des Affaires étrangères et auteur de la démarche congolaise de mise en place d’un front commun en 2018, le pays en a bien besoin. Il a toujours plaidé en faveur des compensations équitables. Les trois pays, a-t-il expliqué, jouent effectivement un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique à travers la séquestration substantielle du dioxyde de carbone émis essentiellement par les pays développés. « Pour faire bouger les lignes dans ce bras de fer financier avec les pays nantis, la RDC doit changer de paradigme, en s’inscrivant dans une démarche stratégique particulière, de concert avec les deux autres pays renfermant des gigantesques massifs forestiers, à savoir le Brésil et l’Indonésie, par la constitution d’un bloc sous forme de cartel environnemental trilatéral (RDC-Brésil-Indonésie) appelé à devenir l’interface climat de la communauté financière internationale », a-t-il signifié.

Laurent Essolomwa

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