Unesco : "soirée de gala" autour de l’esprit de la rumba à la Semaine Africaine 2021 à Paris

Samedi 27 Novembre 2021 - 15:45

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En présentiel et en virtuel, l’événement culturel annuel du Groupe Afrique de l’Unesco Semaine Africaine 2021 se termine par la "soirée de gala" avec mise à l'honneur spéciale de la rumba congolaise

Unesco, Soirée de gala, Semaine Africaine 2021

En ligne de mire, les festivités de cette édition tournaient autour des « Art, Culture, Patrimoine, un levier pour construire l’Afrique que nous voulons ». Comme à l’accoutumée, le rendez-vous a présenté au public un kaléidoscope d'événements culturels, scientifiques, artistiques et épicuriens en l'honneur de la Journée mondiale de l'Afrique (25 mai) commémorant la création de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) fondée en 1963 et rebaptisée par la suite Union africaine (UA).

Au final, vendredi 26 novembre au siège de l’Unesco à Paris, une "soirée de gala" haute en couleurs, présidée par la sous-commission de la délégation congolaise, en clôture de la Semaine Africaine 2021, en présence de tout le Groupe Africain et de la directrice générale Audrey Azoulay.

Au cours des festivités, les organisateurs ont proposé au public, entre autres, un spectacle Rumberos avec l’orchestre Congo Rumba, créé pour la circonstance par Henri Ossebi, ambassadeur, Délégué permanent du Congo auprès de l'Unesco, afin de mettre à l'honneur la rumba congolaise actuellement candidate au patrimoine immatériel de l'humanité.

Ce spectacle a permis de mettre la salle dans une telle liesse que le public s’est déporté sur scène où se mêlèrent alors musiciens et danseuses, tandis que la chanteuse Faya Tess berçait l’assistance avec des classiques tels que Djumanango, Laurent Fantôme et Pont sur le Congo. Un medley de ndombolo, porté par Beniko alias Zéro Faute, Wuta Mayi et Pela Simba, acheva de clôturer les festivités débordantes d’allégresse.

Revenant maintenant calmement sur la rumba, le journaliste Médard Milandou, de passage à Paris, est monté sur scène à la demande de l’ambassadeur du Congo auprès de l’Unesco pour en parler brièvement.

Pour mémoire, Clément Ossinonde, journaliste-chroniqueur de musique, situe le lieu de naissance de la rumba au royaume du Kongo entre les 13 et 14èmes siècles. Il estime sa migration vers Cuba ainsi que son retour aux deux Congo dans les années 30.

Pour le journaliste-chroniqueur, la rumba, ou Kumba, possède l'une des caractéristiques des danses Kongo avec contact entre nombrils.

Il explique également que cette danse obéit à la conception rythmique, cyclique en ayant le tempo pour seul élément, sans évolution avec une technique vocale de chant très particulière, quasi systématique, accompagnée par les instruments appropriés. Ici, la musique vocale se partage entre monodie et polyphonie. Ces techniques polyphoniques dépendent directement de la langue et des modes employés où l’improvisation et la variation orientent la forme.

Le dossier est en cours d’examen à l’Unesco.

À suivre…

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Unesco, Soirée de gala, Semaine Africaine 2021/ Bertrand Dieuvoit

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